• Histoire-Géographie : Une marque de confiance très agréable (G. Duboz, É. Kochert et L. Fillion)

    Histoire-Géographie
    Une marque de confiance très agréable
    Par Géraldine Duboz, Émilie Kochert et Laurent Fillion

    Ces programmes ne sont pas révolutionnaires : ils gardent le même découpage chronologique qu’avant et les mêmes approches en géographie. En revanche, l’allègement et la liberté de choix d’approfondissement est vraiment bienvenue. Pouvoir passer d’un programme fait par le prof à un programme maîtrisé par l’élève, la possibilité d’un véritable travail de fond sur les notions et les compétences sont une marque de confiance très agréable.

    Il faudrait peut-être préciser pour chaque thème d’histoire les attendus essentiels (notions, repères) pour que chacun comprenne bien que, par exemple, les Lumières ne sont pas facultatives, mais que leur approfondissement dans le sous-thème “Société et culture au temps des Lumières” est une possibilité. Ces approfondissements possibles sont d’ailleurs nécessaires dans le cadre des EPI (enseignement pratiques interdisciplinaires).

    DES REGRETS

    L’histoire des arts fait l’objet d’un programme à part. Il aurait été intéressant de l’intégrer dans le programme d’histoire.
    L’absence de pont entre l’histoire, la géographie et l’éducation morale et civique (EMC), dont on aimerait bien connaître les programmes avant le mois de septembre 2015.
    L’absence de ponts avec les autres disciplines dans l’objectif de la mise en place d’EPI.
    L’absence d’une véritable progressivité dans l’apprentissage des compétences.

    Pour le cycle 3 :
    Quelques formulations malheureuses sont peut-être à revoir : “La France avant la France” ?
    Réintroduire la préhistoire en 6e est une très bonne idée pour bien comprendre le passage à la civilisation et à l’écriture.

    Pour le cycle 4 :
    5ème - Certains thèmes facultatifs en histoire pourraient passer en obligatoire : d’abord pour faire taire les polémiques, mais aussi parce que finalement, l’ensemble obligatoire est assez léger.
    En revanche, en géographie, il nous semble que les professeurs et les élèves font une overdose du développement durable.

    4ème : c’est un peu chargé en histoire. Insérer la Première Guerre mondiale est une démarche intéressante, mais c’est un peu lourd sur l’année.
    Le programme de géographie, qui ne change pas beaucoup, est très bien, très intéressant pour les élèves qui l’apprécient.

    3ème : en histoire, une interrogation sur le "gros morceau" de la Guerre froide, notamment sur l’aspect “modes de vie”. Si étudier la société de consommation à l’Ouest parait intéressant, le mode de vie à l’Est nous parait moins pertinent.
    En géographie, le thème “un enjeu d’aménagement à l’échelle locale” nous semble réducteur : dans certains coins très ruraux de France, l’aménagement local est beaucoup moins riche à étudier que dans une aire urbaine… Ne serait-il pas plus pertinent de l’élargir à l’échelle régionale ? D’autant plus en ces temps de re-définition de l’espace régional. Et cela pourrait être couplé avec l’étude de la régionalisation en EMC.

    Géraldine Duboz, Émilie Kochert et Laurent Fillion
    Professeurs d’Histoire-Géographie en collège

    La consultation sur les programmes de collège est ouverte sur le site mis en place par le ministère de l’Éducation nationale.


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :