• Jean-Paul Brighelli (DLF) : «La réforme du collège ne verra jamais le jour» (Le Figaro, 18.05.2015)

    http://www.lefigaro.fr/politique/2015/05/18/01002-20150518ARTFIG00372-jean-paul-brighelli-dlf-la-reforme-du-college-ne-verra-jamais-le-jour.php

    Nicolas Dupont-Aignan, le président de Debout La France.

     

    Lors d'une conférence de presse consacrée à la réforme du collège, l'enseignant devenu délégué national à l'instruction publique de Debout la France, a taillé en pièces la réforme de Najat Vallaud-Belkacem.

    Jean-Paul Brighelli, l'enseignant investi depuis quelques mois au sein du parti de Nicolas Dupont-Aignan, Debout la France, où il occupe désormais le poste de délégué national à l'instruction publique, ne croit pas du tout à l'aboutissement de l'actuelle réforme du collège. «De toutes façons, cette réforme ne verra jamais le jour pour une raison simple: on est déjà en train de créer des commissions sur le latin-grec, l'allemand, l'histoire qui devront rendre leur conclusion en octobre», a-t-il observé lundi, durant une conférence de presse.

    Armé d'un calendrier, Jean-Paul Brighelli estime qu'une fois écoulé le temps des discussions portant sur ces commissions, on sera en décembre et les éditeurs n'auront plus les moyens de concevoir les nouveaux manuels dans de bonnes conditions. Il pense également que les conseils départementaux, chargés de financer les ouvrages et dont beaucoup sont passés à droite aux élections départementales, pourraient hésiter à considérer ces éditions comme une nécessité absolue. Sans compter, toujours selon Brighelli, que l'adoption des manuels dépendrait in fine de la bonne volonté des enseignants. «Entretemps nous serons arrivés en janvier ou février 2017», prévient-il enfin, avant d'imaginer que les priorités auront changé.

    Réforme ou pas, Brighelli a dénoncé avec force les artisans du projet. «Plus que des idéologues, ce sont des incapables», a-t-il jugé en ironisant au passage sur la ministre de l'Education, Najat Vallaud-Belkacem. «Elle a finalement atteint son niveau d'incompétence très jeune», a-t-il moqué. Quant au premier ministre, l'enseignant n'a pas été plus tendre: «Que Manuel Valls se soit laissé avoir par cette réforme en dit long sur l'amateurisme absolu en matière d'éducation de tous ces gens-là.»

    Nicolas Dupont-Aignan, le président de Debout La France, qui avait déjà demandé un arrêt immédiat de cette réforme, a annoncé deux initiatives de son mouvement à la veille de la manifestation nationale prévue mardi à Paris: une lettre destinée à tous les enseignants de France, pour dénoncer les contresens d'une réforme qui ne fera qu'accentuer la dérive continuelle de l'enseignement, ainsi qu'une liste de vingt propositions pour une nouvelle politique pour l'école, du primaire au collège.

    «On ne vient pas en classe comme on se rend au supermarché. On y va pour se construire une culture et un avenir.»

    Nicolas Dupont-Aignan

    «Cette manifestation, j'en suis convaincu, prendra date dans l'histoire de ce quinquennat parce que quand on touche à l'instruction publique, creuset de la République, les Français se sentent concernés», a jugé le président de DLF en annonçant sa participation au mouvement de protestation mardi. Dans sa lettre «sentimentale» adressée aux enseignants, Nicolas Dupont-Aignan insiste sur l'urgence d'une mobilisation contre le projet gouvernemental. «Aujourd'hui, l'heure est grave. Le gouvernement propose une réforme du collège qui va accroître davantage encore le fossé entre les élèves les plus démunis et les autres», a prévenu le député de l'Essonne avant de conclure: «On ne vient pas en classe comme on se rend au supermarché. On y va pour se construire une culture et un avenir.»


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