• La ministre de l'Education nationale dénonce «la manipulation de l'opinion publique» entourant la réforme du collège.

    http://www.leparisien.fr/societe/colleges-vallaud-belkacem-denonce-un-enfumage-de-l-opinion-publique-17-05-2015-4777927.php17 Mai 2015, 10h27 | MAJ : 17 Mai 2015, 11h12

     
    Paris, dimanche. La ministre de l'Education nationale «regrette la tournure des débats» sur la réforme du collège.Paris, dimanche. La ministre de l'Education nationale «regrette la tournure des débats» sur la réforme du collège.
    Europe 1

    Najat Vallaud-Belkacem défend sa réforme, ce dimanche, lors du «Grand Rendez-vous» Europe 1 - «Le Monde» - i>Télé.

    «La réforme du collège doit entrer en vigueur», martèle la ministre de l'Educationnationale. «Ne pas réformer, ce serait continuer à avoir 1 élève sur 4 qui ne maîtrise pas les fondamentaux en français, 1 sur 5 en maths, 140 000 par an qui sortent du système. Depuis des décennies, nous avons imposé un cadre trop rigide aux établissements scolaires. C'est pourquoi la réforme contient le surcroît d'autonomie pour les établissements», explique-t-elle.

    «Si j'avais entendu qu'il s'agissait de supprimer le latin, de réduire la place de l'allemand, je serais contre» cette réforme, assure par ailleurs Najat Vallaud-Belkacem. Mais «c'est le résultat d'un matraquage, d'un enfumage et de la manipulation de l'opinion publique. Je regrette la tournure des débats», explique-t-elle.

    «Il n'a jamais été question de faire disparaître l'histoire des Lumières»

    Concernant la réforme des programmes, qui est un projet mené en parallèle de la réforme du collège,  la ministre rappelle que «réformer les programmes est toujours un exercice délicat. C'est une instance indépendante qui s'en occupe». Et d'assurer qu'«il n'a jamais été question pour personne de faire disparaître l'histoire des Lumières. L'enseignement laïque du fait religieux reste présent».

    Elle met également l'accent sur l'importance du travail en équipe du corps enseignant. «La mission des enseignants a évolué depuis 2014. Il n'y a plus que le face-à-face avec les élèves, mais aussi le travail en équipe». Elle précise d'ailleurs que ce travail «sera compris dans leur obligation de service réglementaire».

    Enfin, Najat Vallaud-Belkacem dénonce les propositions faites par Bruno Le Maire (UMP), auteur d'une lettre signée par plus de 160 parlementaires et dans laquelle il écrit qu'«avec cette réforme, votre majorité abandonne l'excellence républicaine et choisit le nivellement par le bas». «Bruno Le Maire propose de distinguer dès 11 ans ceux auxquels ont apprendra la mécanique et ceux auxquels on apprendra les humanités», fustige la ministre.

    Dans une interview à «Libération» samedi, Bruno Le Maire a notamment proposé un «collège diversifié» avec la suppression de la deuxième langue pour tous. ll prône un «socle de connaissances comprenant le français, les maths, l’histoire et une langue étrangère». «On y ajouterait six à huit heures dédiées aux options. Que ceux qui sont doués pour les nouvelles technologies ou la mécanique par exemple puissent en faire vraiment sérieusement, comme pour le sport ou les langues». «Je préfère des jeunes en filière professionnelle épanouis plutôt que ces millions de chômeurs que nous avons fabriqués depuis trente ans.»


    votre commentaire
  •  
    La ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, lors d'une conférence de presse le 4 mai 2015 à Grenoble
    La ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, lors d'une conférence de presse le 4 mai 2015 à Grenoble (AFP/JEAN-PIERRE CLATOT)

    Les polémiques sur le latin, les classes bilangues ou les programmes d'histoire ont laissé des traces : plus de 6 Français sur 10 (61 %) sont opposés à la réforme du collège qui doit entrer en vigueur à la rentrée 2016, selon un sondage Odoxa* dévoilé vendredi soir sur i>télé.

    Mais ce chiffre masque de profonds clivages politiques.

    La réforme est en effet soutenue par une majorité de sympathisants de gauche (62 % contre 37 %) et massivement rejetée par l'électorat de droite. Elle n'emporte ni l'adhésion des jeunes (les 18-24 ans y sont opposé à 60 %), ni celle des Français les plus défavorisés (67 %) alors qu'il s'agit d'une réforme à visée « égalitaire ».

    Ainsi, malgré les derniers efforts de pédagogie de la ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, 62 % des Français estiment que cette réforme aura pour effet « de niveler vers le bas le niveau global des élèves ».


    votre commentaire
  • Une vaste étude effectuée sur 8 000 collégiens de 3e et rendue publique aujourd'hui montre qu'en six ans le niveau des élèves en maths a reculé. Des résultats « préoccupants », selon le ministère.

    Véronique Maribon-Ferret | 17 Mai 2015, 07h17 | MAJ : 17 Mai 2015, 07h19
    Les acquis en mathématiques des collégiens ont été évalués sur un échantillon représentatif d’environ 8 000 élèves de 3e, dans 323 collèges publics et privés sous contrat (illustration). (LP/Aurélie Audureau.)

    Voilà une étude qui vient à point nommé. En 2014, l'évaluation nationale des collégiens par discipline (Cedre*) s'est penchée sur les maths, et les résultats que nous vous dévoilons en exclusivité sont « préoccupants », de l'aveu même de Catherine Moisan, directrice de la Deep (Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance du ministère de l'Education).

    La mauvaise note est sans surprise. Elle confirme celle de l'étude internationale Pisa, réalisée en 2012 dans 65 pays de l'OCDE, qui établissait une baisse des performances des élèves de 15 ans en France, avec des écarts de plus en plus importants entre les meilleurs et les moins bons, et de piètres résultats pour les plus défavorisés. C'est en tout cas un argument supplémentaire pour réformer un collège que Najat Vallaud-Belkacem veut plus égalitaire. La ministre de l'Education, engagée dans la défense de ce projet attaqué de toutes parts, ne manquera pas de se saisir de ces derniers chiffres.

    8 000 collégiens évalués. En mai 2014, le Cedre a évalué les acquis en mathématiques sur un échantillon représentatif d'environ 8 000 élèves de 3e, dans 323 collèges publics et privés sous contrat. Ce type d'exercice est réalisé tous les six ans pour chaque matière, ce qui permet de mesurer l'évolution du niveau des élèves. Ils ont été testés sur leur aptitude à résoudre des problèmes mathématiques, sur leur connaissance des définitions, sur leur aptitude à raisonner. Au menu : de la géométrie, des nombres et des calculs...

    De plus en plus d'élèves faibles. Les performances sont réparties sur 6 échelles de niveau, de ceux qui maîtrisent parfaitement les compétences attendues en fin de 3e, à ceux qui les maîtrisent très peu. En 2014, le score moyen est moins bon qu'en 2008 et cela est principalement dû aux mauvais résultats des deux derniers groupes : le pourcentage d'élèves de très faible ou de faible niveau passe de 15 % à 19,5 %. Un élève sur 5 n'est capable de traiter que des exercices très simples, de niveau de CM 2 ou de début du collège. Les deux groupes de « moyens » restent à peu près identiques, mais celui des bons perd près de 3 points (15,3 % en 2014 contre 18,6 % en 2008). Quand aux super-matheux, pas de problème, le petit groupe reste à peu près stable (9,1 %). « Ce qui baisse vraiment, note Catherine Moisan, c'est la maîtrise technique (les calculs décimaux, le début du calcul littéral...), dont on peut difficilement se passer dans la vie quotidienne. »

    Les filles rattrapent les garçons. En maths, les filles ne sont pas les meilleures, mais dans cette baisse généralisée des performances, elles limitent les dégâts. Les résultats moyens des collégiens chutent de 9 points, ceux des collégiennes de 5 points seulement. Et, si elles sont moins fortes dans les QCM (questionnaires à choix multiples), elles font jeu égal dans les questions ouvertes.

    Les moins bons sont les plus défavorisés. A partir des professions de leurs parents, les élèves peuvent être caractérisés par un indice de position sociale moyen (IPS) et une moyenne a été calculée pour chaque établissement évalué, établissements classés en 4 groupes. Les meilleurs scores des élèves ont été obtenus dans le groupe 4, les collèges où l'indice social est le plus élevé. Et les résultats ont baissé dans les trois derniers groupes par rapport à 2008. « Ce qui montre que l'écart social se creuse, note Catherine Moisan. Le collège sait bien faire réussir les bons élèves et les élèves favorisés. Mais les résultats baissent pour les autres. Notre défi, c'est d'augmenter les compétences de tous les élèves, y compris ceux qui sont les plus éloignés du monde scolaire. »

    * Cycle des évaluations disciplinaires réalisées sur échantillons.


    votre commentaire
  • Eléments de réflexion sur les projets de programmes des cycles 2, 3 et 4, en mathématiques

    Version provisoire SMF, 15 mai 2015

    source : http://www.cfem.asso.fr/actualites/SMFversion150515.pdf

    Texte commenté sur http://www.neoprofs.org/t89679-mathematiques-apmep-proposition-de-texte-sur-la-reforme-du-college-et-celui-de-la-smf-en-page-1

    sauvegarde

     


    votre commentaire
  • Mathématiques : le niveau des collégiens français a reculé

    Le Monde.fr avec AFP | 17.05.2015 à 05h14 • Mis à jour le 17.05.2015 à 11h13

    Le niveau des collégiens en mathématiques a reculé depuis six ans, selon une étude du ministère de l’éducation rendue publique dimanche 17 mai par Le Parisien alors que le projet gouvernemental de réforme du collège est fortement contesté.

    Selon cette étude portant sur un échantillon représentatif de quelque 8 000 collégiens de 3e, inscrits dans 323 collèges publics et privés sous contrat, en 2014, un élève sur cinq n’était capable de traiter que des exercices très simples, de niveau CM2 ou de début du collège. En outre, le pourcentage des élèves de très faible ou de faible niveau passe de 15 % à 19,5 % en six ans.

    Parallèlement, si les deux groupes de niveaux moyens restent à peu près identiques, celui des élèves de 3e de bon niveau en mathématiques perd près de 3 points (15,3 % en 2014, contre 18,6 % en 2008). Le groupe des « supermatheux » reste quant à lui stable, à 9,1 %.

    Des résultats « préoccupants »

    Cette évaluation nationale des collégiens par discipline s’est penchée sur les mathématiques cette année. Ce type d’étude est réalisé tous les six ans pour chaque matière afin de mesurer l’évolution du niveau des élèves. En mathématiques, les collégiens ont été testés sur leur aptitude à résoudre des problèmes de mathématiques, sur leur connaissance des définitions, sur leur capacité à raisonner.

    Selon Catherine Moisan, directrice de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance du ministère de l’éducation, citée par Le Parisien, les résultats en maths sont « préoccupants ». « Ce qui baisse vraiment, note-t-elle, c’est la maîtrise technique (les calculs décimaux, le début du calcul littéral…), dont on peut difficilement se passer dans la vie quotidienne. » « L’écart social se creuse. Le collège sait bien faire réussir les bons élèves et les élèves favorisés », ajoute-t-elle. Mais les résultats baissent pour les autres.

    Ces résultats confirment l’étude internationale PISA réalisée en 2012 dans 65 pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques. Leur publication paraît alors que la réforme du collège portée par la ministre de l’éducation, Najat Vallaud-Belkacem, est très contestée, ses détracteurs dénonçant notamment un nivellement par le bas.


    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/education/article/2015/05/17/mathematiques-le-niveau-des-collegiens-francais-a-recule_4634823_1473685.html


    votre commentaire