• Réforme 2016

    Roumégueur Ier : Réforme nulle, nulle, nulle et nulle ! (30.05.2015)

    Un collège sur deux a des classes de niveau (28.05.2015)

    Une école pensée pour la réussite de tous les enfants (Grard, Delahaye, 28.05.2015)

    Crise à la FCPE et cinglant désaveu de son président (25.05.2015)

    Collège : Bayrou appelle à une manifestation nationale (Le Figaro, 20.05.2015)

    Réforme du collège : Une publication incendiaire (SNES, 20.05.2015)

    Réforme du collège : parution du décret au Journal officiel (Le Figaro, 20.05.2015)

    Critiquer Najat Vallaud-Belkacem au nom de l’égalité (Pierre Albertini, 20.05.2015)

    Collège : le gouvernement fait bloc derrière une réforme «indispensable» (Le Parisien, 19.05.2015)

    Réforme du collège : le SNES interpelle la Ministre (19.05.2015)

    Cette réforme ne sauvera pas le collège (Alain Morvan, La Tribune, 19.05.2015)

    Réforme du collège: le décret "publié le plus rapidement possible" affirme Valls (Le Monde, 19.05.2015)

    Collège : Hollande déterminé à poursuivre la réforme (Le Point, 19.05.2015)

    Marre de la nostalgie élitiste ! (Antoine Prost, 19.05.2015)

    Hamon soutient la réforme du collège (Le Point, 19.05.2015)

    La Rue de Grenelle est aux mains de « pédagogistes » inamovibles (Jacques Julliard, 19.05.2015)

    Réforme du collège : les enseignants dans la rue pour obtenir « l'abrogation » (Le Monde, 19.05.2015)

    Réforme du collège : exit Virgile, bonjour Nabilla... (Le Figaro, 19.05.2015)

    « La réforme du collège à elle seule n’est pas une baguette magique » (Le Monde, 19.05.2015)

    "Cette réforme va à l'encontre de la mixité sociale" (Marianne, 19.05.2015)

    "Non, les classes bilangues ne sont pas des classes élitistes !" (Marianne, 19.05.2015)

    "On va enseigner l’histoire, sans continuité, à des élèves qui manquent déjà de repères" (Marianne, 19.05.2015)

    "L'école n'est pas un loisir" (Marianne, 19.05.2015)

    Bertrand Vergely : «Au collège, la République va tourner le dos à ses propres valeurs» (19.05.2015)

    Touche pas à ma 3e C, le coup de gueule d'un prof de ZEP (Jean-François Chemain, Le Figaro, 19.05.2015)

    Réforme du collège : pourquoi je vais manifester (Jean-Rémi Girard, Le Figaro, 18.05.2015)

    Jean-Pierre Chevènement: «L'égalitarisme niveleur est l'ennemi de la démocratie véritable» (Le Figaro, 18.05.2015)

    François-Xavier Bellamy : «N'acceptons pas que le gouvernement porte le coup de grâce à l'école» (Le Figaro, 18.05.2015)

    Réforme du collège : le génie français en péril (Le Figaro, 18.05.2015)

    Jean-Paul Brighelli (DLF) : «La réforme du collège ne verra jamais le jour» (Le Figaro, 18.05.2015)

    Lettre de Felix Gaffiot à Najat Vallaud-Belkacem (Le Figaro, 18.05.2015)

    « Pourquoi la réforme du collège doit se faire » (Manuel Valls, Premier Ministre, 17.05.2015)

    Collèges : Vallaud-Belkacem dénonce un «enfumage» de l'opinion publique (Le Parisien, 17.05.2015)

    La réforme du collège rejetée par six Français sur dix (Le Parisien, 16.05.2015)

    Le Snes annonce une grève "importante" le 19 mai (Café pédagogique, 15.05.2015)

    Bruno Le Maire: «Il faut remplacer le collège unique par un collège diversifié» (Libération, 15.05.2015)

    Réforme du collège : Najat Vallaud-Belkacem tente l'apaisement (Le Figaro, 13.05.2015)

    Jean d'Ormesson : lettre ouverte au président de la République et aux «Attila» de l'éducation (Le Figaro, 08.05.2015)

    François Bayrou : «L'école doit viser l'élitisme pour tous» (01.05.2015)

    Régis Debray : «La civilisation, ce n'est pas le Nutella, c'est l'effort» (Le Figaro, 28.04.2015)

    Pascal Bruckner : les nouveaux programmes d'histoire ou l'effacement de la France (Le Figaro, 25.04.2015

    Marc Fumaroli : «Le latin est victime des fanatismes égalitaires et utilitaires» (Le Figaro, 31.03.2015)

    Augustin d'Humières : Oui, il faut enseigner Homère et Shakespeare en banlieue (28.03.2015)

    Bertrand Gaume, directeur de cabinet 2015

    Biographie de Bernard Lejeune, directeur adjoint du cabinet

  • http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/05/18/marre-de-la-nostalgie-elitiste_4635667_3232.html

    LE MONDE | 18.05.2015 à 17h05 • Mis à jour le 19.05.2015 à 09h04

    Encore une fois se dresse contre un projet de réforme de notre enseignement la cohorte des défenseurs du latin, grec et des traditions. Voici un demi-siècle que ce scénario se reproduit victorieusement. Les grands intellectuels, l’Académie française, les syndicats se mobilisent et trouvent des arguments pour soutenir que le remède serait pire que le mal.

    Il faut pourtant regarder les choses en face. Notre enseignement va-t-il bien ? Assurément non. Il va bien pour les bons, au prix d’une concurrence féroce. Il va mal pour la majorité des élèves. Tout le monde le sait, et personne ne soutient le contraire. On sait depuis la présidence de Georges Pompidou qu’il est impossible d’étendre à la totalité les formes scolaires adoptées il y a plus d’un siècle pour la formation d’une élite. Cela ne peut aboutir, et on le voit, hélas, qu’à une dégradation.

    De quelle réforme parlez-vous ?

    Alors que fait-on ? Rien, répond notre intelligentsia. Surtout, ne touchez à rien. Revenez à la tradition qui a fait ses preuves. C’est comme si l’on avait cherché le salut à Verdun dans les charges de cavalerie de Reichshoffen ! Le monde a changé, il serait temps d’en tirer les conséquences.

    Vous allez répondre que tout le mal vient des réformes. Mais de quelle réforme parlez-vous ? Car on les cherche, les réformes, comme le maréchal de Saxe cherchait son armée. Toutes celles qui ont été proposées ont été rejetées, sous votre pression. Et Louis Legrand en 1983, et François Dubet en 2000, et même François Fillon en 2005, car le tronc commun reste à faire.

    La seule réforme qui ait eu lieu est celle du collège unique, et l’on sait bien qu’elle est irréversible, aucun de ceux qui le souhaiteraient n’envisageant un instant d’enseigner dans les filières de relégation que créerait sa suppression. La réforme du second degré est un mythe : elle n’a pas eu lieu. L’épouvantail que vous agitez n’est qu’une chimère.

    Pour quoi êtes-vous donc ?

    Et puis, je vais vous le dire car, à la fin, trop c’est trop. Vous êtes contre tous les projets de réforme. Mais pour quoi êtes-vous donc ? Osez présenter un projet de réforme. Faites, sur ce sujet comme sur les autres, notre métier d’intellectuels : lisez les enquêtes, les rapports d’inspection, les statistiques. Au lieu de contester avec bonne conscience, osez bâtir une proposition étayée par une documentation solide, sans fuir dans les utopies impossibles à financer.

    Une réforme est nécessaire ; celle-ci vous semble mauvaise. Soit. Alors proposez-en une bonne. Mais faites le travail nécessaire pour qu’elle puisse l’être, et ne venez pas nous dire qu’elle consiste à revenir en 1950 : vous savez que c’est impossible ; l’Histoire ne repasse jamais les plats. La passion que mettent les « intellectuels contre » à refuser tout changement, sans jamais en proposer, les déconsidère : pour faire vivre la tradition, il faut lui ouvrir les voix de l’avenir.

    Antoine Prost est notamment l’auteur de Du changement dans l’école. Les réformes de l’enseignement de 1936 à nos jours. Seuil, 2013.


    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/05/18/marre-de-la-nostalgie-elitiste_4635667_3232.html#FPffYCZ5Ye7m3RJs.99


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  • Professeur certifié de Lettres, titulaire d'une maîtrise d'enseignement en philosophie, je suis actuellement à la retraite de l'Education nationale depuis 2010.

    J'ai été professeur de Français et de Philosophie dans l'enseignement privé sous contrat, puis de Français dans l'enseignement public, après l'obtention du CAPES de Lettres.

    Je ne me fais aucune illusion sur l'efficacité de mon témoignage qui recouvre une période de plus de trente ans sur tous les niveaux (collège, lycée, lycée professionnel), aussi bien dans des "lycées chics" de centre-ville (à Lyon), que dans des collèges de banlieue classés ZEP (zone d'éducation prioritaire pour les non-initiés).

    Personne n'écoute les personnels de terrain et surtout pas les technocrates "progressistes" de la rue de Grenelle (le ministère de l'Education nationale).

     

    Mais je commence à me faire vieux (65 ans, dont plus de trente à blanchir sous le harnais de l'Education nationale) et j'ai besoin de parler (etsi sum "vox clamantis in deserto"), d'autant que je ne suis plus soumis à l'obligation de réserve et que je ne risque plus rien (sous les apparences du pays des Bisounours, l'Education nationale est un système totalitaire et il faut veiller à rester dans le politiquement correct).

    Pendant trente ans, année après année, j'ai assisté à la destruction progressive de l'Ecole de la République. Le processus a commencé avec la Réforme Haby en 1975 (je faisais encore mes études universitaires) et s'est poursuivi sous le prétexte trompeur de la "démocratisation de l'Ecole".

    Les "crans d'arrêt" ou, si l'on préfère, les garde-fous mis en place par la Réforme contre le "collège unique" : orientation après la cinquième, CPPN, 4ème et 3ème technologiques, redoublements, etc. ont été peu à peu supprimés par les gouvernement successifs de Gauche comme de Droite, mais avec une nette accélération à partir des années 90 et la Loi d'orientation de 89, dite, "Loi Jospin", qui a mis, comme on le sait, l'élève "au centre du système éducatif".

    Ces réformes successives, appuyées par la pression du lobby pédagogiste piloté par l'inénarrable Philippe Meirieu (bien creusé, vieille taupe !) ont abouti à la situation catastrophique que nous connaissons aujourd'hui : 30 % d'élèves qui entrent en 6ème sans savoir lire et écrire correctement et qui ne possèdent pas les bases nécessaires pour effectuer un raisonnement mathématique et un collège qui ne parvient plus à combler les lacunes abyssales des élèves et dont nos responsables politiques ont décidé de "jeter l'éponge" en les transformant en "lieu de vie".

    Devant cette situation, n'importe quelle personne sensée se poserait la question de l'efficacité des méthodes d'enseignement utilisées (à de rares exceptions près) à l'école primaire : méthode globale, observation réfléchie de la langue substituée à la grammaire traditionnelle, cours de vocabulaire réduits à la portion congrue, suppression du "par cœur", multiplication des "sorties éducatives", introduction massive de l'informatique, de l'éducation à la citoyenneté, de l'éducation au tri des déchets ménagers et de toutes sortes de belles choses (j'en passe et des meilleures) dont je me garderais bien de nier l'utilité (ah ! le critère de '"l'utilité" !), mais qui ont eu une fâcheuse tendance à se substituer à la transmission des savoirs, les instituteurs (pardon, les "Professeurs des Ecoles") ayant été sommés de se métamorphoser en gentils moniteurs de colonie de vacances.

    Mais les technocrates de la rue de Grenelle (comme tous les technocrates du monde, par exemple ceux de Bruxelles) sont tout sauf des gens sensés et obéissent à une logique particulière : le collège français ne marche pas parce qu'il y a encore trop de transmission et "d'enseignements frontaux" et pas assez de "pédagogie progressiste", variante de : "le communisme ne marche pas parce qu'il n'y pas assez de communisme !" ou "l'Europe ne marche pas parce qu'il n'y a pas assez d'Europe !"

    Non, devant cette situation catastrophique, la nouvelle ministre de l'Education nationale a décidé d'accorder l'autonomie aux collèges et de donner les pleins pouvoirs aux chefs d'Etablissement (dont la plupart n'ont pratiquement jamais enseigné... pas fous !) et à ses "gentils" animateurs (-trices) d'équipes soigneusement choisi(e)s et d'obliger les enseignants à consacrer une grande partie de leur temps à des "projets transversaux interdisciplinaires" et à la généralisation des "parcours de découverte" de triste mémoire.

    On comprend bien que dans un tel contexte, la transmission de savoirs sérieux et d'outils de réflexion sont appelés à disparaître. La ministre actuelle jure ses grands dieux qu'il s'agit "d'apprendre autrement", mais avec la suppression des notes et des redoublements, les collèges sont forcément voués à devenir des garderies où, comme le dit Antoine Desjardins, professeur de Lettres, membre du collectif "Sauver les Lettres", ce ne seront ni les savoirs, ni même les élèves qui seront au centre, mais le vide.

    Je travaille actuellement dans un centre de formation privé dans une ville moyenne en province où je donne des cours particuliers et où je fais de l'aide aux devoirs et je suis bien placé pour me rendre compte des ravages de la pédagogie "new age" : faire les exercices avant la leçon, au nom de "l'autoconstruction de ses savoirs par l'élève", ne plus rien apprendre par cœur, ne plus ennuyer les élèves avec des cours de grammaire, etc.

    Si j'étais cynique, je devrais me réjouir de la situation actuelle qui nous amène de plus en plus de parents désemparés et d'élèves déboussolés. Mais je suis attaché à l'Ecole républicaine à laquelle je dois tout et ce que je vois se profiler à l'horizon, sous un gouvernement prétendument "socialiste" (Jean Jaurès doit se retourner dans sa tombe), c'est un système à deux vitesses : des établissement "super sympas", consacrés à "l'épanouissement" des enfants gamma, delta, epsilon et des îlots privilégiés (moins sympas, mais plus "efficaces") où ceux des classes dominantes (et des parents "bien informés", en particulier les notables socialistes qui ont mis la réforme en place), se consacreront à l'apprentissage de savoirs consistants. Les uns étant destinés, comme dans Le Meilleur des mondes de George Orwell à exercer des activités subalternes (du moins ceux qui auront la chance de ne pas se retrouver au chômage) et les autres (une minorité) à exercer des fonctions de responsabilité.

    L’Ecole de la République avait pour mission, jusque dans les années 60, de promouvoir le mérite et de compenser les inégalités liées à la naissance, à l'argent et au "capital culturel" des parents. Ce n'est plus le cas aujourd'hui.

    Il faut bien que le principe de plaisir cède un jour la place au principe de réalité. Les "initiés" savent bien que la sélection ne s'opère plus au niveau du lycée (on brade depuis quelques années le baccalauréat), mais de la première année de faculté et de la préparation aux Grandes Ecoles : Hypokhâgne et Khâgne, Centrale, Polytechnique, l'ENA, Sciences-Po, Ecole de médecine, Ecole vétérinaire, etc.) car la société aura toujours besoin de médecins, d'ingénieurs, de cadres supérieurs, etc.

    L'Ecole n'exerce plus sa fonction de promotion sociale et ce sont des gens prétendument de Gauche qui auront favorisé cet état de fait et porté le coup fatal. J'espère que les gens sincèrement de Gauche (s'il en reste !) s'en souviendront au moment de voter.

     

     

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    • (1 vote)
      howahkan Hotahhowahkan Hotah 5 juin 08:27

      témoignage....mes enfants ont 18, 16 et 10 ans..

      après 6 années en Irlande avec seulement 3 heures de français par semaine avec un prof non français, ils ont ( sauf le + jeune pas concerné) fait des progrès considérables en orthographe par rapport à la France.....je suppose que tout est de ce niveau..
      par contre ils sont donc bilingues en 5 ans...et ne font aucune faute en Anglais....

      par contre l’auteur dit : L’Ecole n’exerce plus sa fonction de promotion sociale et ce sont des gens prétendument de Gauche qui auront favorisé cet état de fait et porté le coup fatal. J’espère que les gens sincèrement de Gauche (s’il en reste !) s’en souviendront au moment de voter.

      l’école remplie totalement sa fonction de promotion sociale...un enseignement minimaliste pour une majorité de futur chromeurs...une armée de pauvre, les p aces en haut etant deja prises des la maternelle....

      dans un système pseudo compétitif, le vrai but est d’éliminer, et l’école participe totalement a ce rôle et est a ce titre un agent précieux de l’ancien désordre mondial....ADM, ou arme de destruction massive...


      • (3 votes)
        credohumanismecredohumanisme 5 juin 10:00

        @howahkan Hotah

        Dans le sens de votre témoignage, je vais ajouter ma petite pierre. J’ai fait, pour le plaisir, il y a quelque temps une année en fac de lettres j’assistais à des cours de première, seconde et troisième année.
        Le niveau en première année était incroyablement bas et les meilleurs étudiants (et de loin) étaient les étudiants étrangers qui avaient non seulement des connaissances en grammaire et en orthographe qui manquaient à l’immense majorité des français mais également une réflexion et une méthodologie bien supérieures.


      • (4 votes)
        howahkan Hotahhowahkan Hotah 5 juin 10:11

        @credohumanisme

        oui cela confirme...il semble évident que l’on assiste à une destruction volontaire d’un système qui déjà à la base est là pour aussi ,selon moi, créer une société compétitive donc qui élimine, donc qui est violente, pyramidale, donc qui est guerrière...etc....

        mais dans ce même système, je crois qu’il est maintenant question de toucher le fond..

        cela dit c’est en touchant mon propre fond, là ou « moi je » à tout perdu de son arrogance que enfin, un chemin autre s’est ouvert tout seul.....celui de la vie...

        nous ne sommes pas sur ce chemin...nous sommes sur celui de la survie physique..là ou le sens n’est pas et ne sera jamais...

         smiley


      • (8 votes)
        Jean J. MOUROTJean J. MOUROT 5 juin 09:06

        Je ne doute pas de vos qualités de professeurs ni du constat amer que vous faites de la situation actuelle de notre école. Mais, vous écrivez :

        "Ces réformes successives, appuyées par la pression du lobby pédagogiste piloté par l’inénarrable Philippe Meirieu (bien creusé, vieille taupe !) ont abouti à la situation catastrophique que nous connaissons aujourd’hui : 30 % d’élèves qui entrent en 6ème sans savoir lire et écrire correctement et qui ne possèdent pas les bases nécessaires pour effectuer un raisonnement mathématique et un collège qui ne parvient plus à combler les lacunes abyssales des élèves et dont nos responsables politiques ont décidé de « jeter l’éponge » en les transformant en « lieu de vie ».

        Je passe sur l’attaque habituelle contre Meirieu et le « lobby pédagogiste » (ce croquemitaine de tous les traditionnalistes) Mais ceux qui arrivent au collège sans avoir rien à y faire ne se contentaient-ils pas autrefois d’aller en apprentissage ou tout simplement de se mettre au travail dans des conditions parfois très dures ?

        Vous ajoutez :

        "Devant cette situation, n’importe quelle personne sensée se poserait la question de l’efficacité des méthodes d’enseignement utilisées (à de rares exceptions près) à l’école primaire : méthode globale, observation réfléchie de la langue substituée à la grammaire traditionnelle, cours de vocabulaire réduits à la portion congrue, suppression du « par cœur », multiplication des « sorties éducatives », introduction massive de l’informatique, de l’éducation à la citoyenneté, de l’éducation au tri des déchets ménagers et de toutes sortes de belles choses (j’en passe et des meilleures) dont je me garderais bien de nier l’utilité (ah ! le critère de ’« l’utilité » !), mais qui ont eu une fâcheuse tendance à se substituer à la transmission des savoirs, les instituteurs (pardon, les "Professeurs des Ecoles") ayant été sommés de se métamorphoser en gentils moniteurs de colonie de vacances« . 

        Quand quelque chose ne marche pas au collège la tentation est forte d’en incriminer les enseignants du primaire. Je ne voudrais pas défendre une évolution de l’école élémentaire vers le centre de loisirs, mais je crains que vous parliez de ce que vous ne connaissez pas bien : nul, à part quelques illuminés, n’enseigne la lecture par la »méthode globale" et l’échec du Primaire actuel n’est pas uniquement imputable aux méthodes ou aux enseignants mais à un environnement social qui n’est guère favorable aux apprentissages sereins et efficaces.


        • (6 votes)
          AlexAlex 5 juin 11:46

          @Jean J. MOUROT

          Je passe sur l’attaque habituelle contre Meirieu et le « lobby pédagogiste »
           
          Si votre boulanger fait du pain immangeable alors que celui d’à côté en fait du bon, le premier n’y est pour rien, c’est sûr !
          Je pense humblement que les responsables des programmes (dont on ne connaît PAS les noms) et de l’orientation de l’enseignement ont « quelques » responsabilités.
          Certes, ils ne sont pas les seuls : l’environnement joue un rôle important. Si les boulangers évoqués reçoivent une farine infecte, ils ne pourront pas faire du bon pain.
          Mais il est indéniable que les défauts du système portent la marque desultras post-68 qui ont profité de l’ancien enseignement pour se faire une place au Soleil. 
          On ne doit pas remplacer qqchose par du nouveau, mais par du meilleur. Et ceux qui font des erreurs doivent les payer.
           

        • (5 votes)
          bakerstreetbakerstreet 5 juin 12:04

          @Jean J. MOUROT

           
          Désolé de vous contredire car l’ensemble de vos propos sont juste, mais la méthode globale, appelée bien sûr « semi-globale », puis plus rien du tout, pour cacher le vers qui est dans le fruit, continue à faire des ravages. Une aberration, quand on sait qu’elle est bâtie sur un point de vue de l’esprit dogmatique, inepte, et que les sciences cognitives et l’imagerie médicale, ont démontré que ce que beaucoup savaient : C’est une machine à fabriquer un handicap majeur, de la dyslexie, ou plutôt de la dysorthographie. Stanislas Dehaene, neuroscientifique, gand prix inserm 2013, professeur au collège de france, nous dit ici que 75 % des « instituteurs » pour utiliser un mot qui n’a plus presse, fâcheusement, continuent à se servir d’un manuel d’apprentissage périmé, déconseillé par le ministère. Rien de pire que les habitudes, quand elles sont fâcheuses. J’ai pu expérimenté avec mes gosses, scolarisés dans les années 2000, combien cette méthode était à l’origine d’une catastrophe pour eux.
          Un seul regret, de ne pas leur avoir plus tôt appris à lire. C’est ce que j’ai fait d’ailleurs, dans l’urgence. 

           
           
           

        • (1 vote)
          Céline ErtalifCéline Ertalif 5 juin 16:09

          @Jean J. MOUROT  « Quand quelque chose ne marche pas au collège la tentation est forte d’en incriminer les enseignants du primaire. » Exact ! et ceux du Supérieur disent que ceux du secondaire sont nuls, et qu’ils n’enseignent que la vulgate lointaine de leurs études supérieures mal digérées.

           



        • (0 vote)
          Fifi Brind_acierFifi Brind_acier 6 juin 06:32

          @bakerstreet
          Je crois que ce spécialiste se trompe. La dyslexie est connue... depuis Jules Ferry !
          Les handicaps d’apprentissage ne sont pas liés aux méthodes d’apprentissage de la lecture.
          Sinon, tous les élèves d’une même classe deviendraient dyslexiques, ce qui n’est pas le cas.
           
          C’est un problème qu’on retrouve dans le monde entier qui concerne 8 à 10% des enfants. 
          Et tous les pays n’utilisent pas les mêmes méthodes. 

            Qu’il y ait « un mauvais câblage » des cerveaux, c’est plus que probable, mais ce ne sont pas les méthodes d’apprentissage qui les provoquent. Il suffit de chercher dans la famille d’un dyslexique, il y a toujours d’autres dyslexiques, ce serait plutôt une transmission génétique.

            Pour ceux que cela intéresse, il existe un site qui propose des exercices dans toutes les disciplines : DYS sur DYS.


          • (1 vote)
            (Mowgli|attribut_html)Mowgli 6 juin 09:41

            @bakerstreet
            Pas besoin d’en appeler aux sciences cognitives ni à l’imagerie médicale pour voir la profonde imbécilité de la méthode globale.

            Le principe, c’est que l’enfant reconnaît (en réalité, devine) les mots d’après leur aspect général. Toto découvre que tel mot se dit « papa » qui dépasse par le bas en deux endroit alors que « maman » ne dépasse ni par en haut ni par en bas. Bravo, Toto !

            Maintenant, Toto, lis-moi « PAPA MAMAN »

            Vous avez là démontrée l’incroyable absurdité de la méthode globale. On se demande à quoi a servi l’invention de l’alphabet et à quelles espèces de crétins on a affaire qui ont considéré cette méthode globale ne serait-ce qu’un instant sans s’exclamer aussitôt « qu’est-ce que c’est que cette connerie ? »


          • (0 vote)
            Henrique DiazHenrique Diaz 7 juin 09:26

            @Jean J. MOUROT
            L’argument habituel des pédagogistes est que les méthodes traditionnelles produisaient beaucoup d’inégalité sociale. C’est encore le leitmotiv de la réforme de NVB : il faut finir de casser ce qui marchait encore un peu. Mais si effectivement on envoyait en apprentissage très tôt, cela permettait à ceux qui n’aiment vraiment pas étudier de ne pas perdre leur temps à subir des cours qui mettent en évidence chaque jour un peu plus leur manque de goût pour l’étude.

            Aujourd’hui, l’élève peu impliqué dans les études va venir au collège uniquement pour accroître son désintérêt pour les connaissances abstraites et livresques jusqu’à la troisième. S’il a l’intelligence de comprendre qu’il faut qu’il s’oriente dans l’enseignement professionnel, il pourra être pris en CAP mais il ne sera pas pris au lycée professionnel car c’est désormais l’enseignement sélectif : plus coûteux que le lycée polyvalent, les places y sont chères, il faut avoir montré de l’investissement au collège pour y avoir une place. Donc il va continuer d’apprendre le métier de chômeur consommateur au lycée polyvalent, où on le fera passer sans aucune exigence dans les classes supérieures pour lui donner le bac au rattrapage, voire sans mention, voire même avec mention AB s’il est un peu doué quand même dans une seule matière.

            Ensuite, comme le dit l’auteur, quand le collège unique est arrivé, il y avait des gardes fous, qui permettaient à l’école de s’adapter à la diversité des profils de ses élèves, et tous ces gardes fous ont ensuite été supprimés un à un. 

            Concernant l’école primaire comme l’ensemble du secondaire d’ailleurs, ce n’est pas tant une question de méthode globale que d’esprit de l’enseignement. Si on veut à tout prix que l’enfant apprenne sans difficulté, comme si la difficulté était nécessairement déplaisante, on fera en sorte de supprimer les enseignements difficiles et peu attrayants par eux-mêmes, comme la grammaire pour le remplacer par des exercices ludiques où l’enfant est censé découvrir par lui-même les règles qui lui permettront de progresser, exercices qui resteront toujours moins attrayants que les consoles de jeu et très aléatoires en dernière analyse quant aux résultats.

            Bien plus que les méthodes ou les programmes, c’est l’organisation de l’enseignement qui est porteur de cet esprit : un professeur des écoles aujourd’hui doit à ses élèves une « étude » de l’anglais, du civisme, de l’écologie, d’informatique et des sorties « pédagogiques ». Aussi, même s’il essaye de privilégier les enseignements fondamentaux, le professeur des écoles ne pourra pas aider ceux qui sont en difficulté à passer le cap. Et il n’aura tout simplement pas le temps de faire de la grammaire, de faire réciter des poésies ou du calcul mental. Et comme il est devenu pratiquement impossible de le faire redoubler, l’élève comprendra très vite qu’il n’a pas besoin d’apprendre sérieusement pour "continuer l’aventure". Rétablissez le redoublement, les heures de français, de mathématiques et d’histoire, revenez à la culture du plaisir du dépassement de soi par l’effort et les choses iront beaucoup mieux.

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          • (15 votes)
            VolponeVolpone 5 juin 09:07

            EXCELLENTE ANALYSE
            Mais tout cela fait partie d’un vaste PLAN destiné à rendre les masses incultes pour ne pas réfléchir.
            Dans cette affaires les SOCIALOS sont les pire FAUX CULS qui existent. Ils sont là me disait un très veiux socialo en 1970 pour que JAMAIS le peuple n’ait droit à la parole, 
            il avait raison smiley
            D’ailleurs tous les ministres socialos sont passés par les young leaders dont Hollande en 1996
            comme les Ripoublicains (sauf TOTO, pas besoin, il est tombé dans la marmite étant bébé)
             smiley


            • (9 votes)
              (non667|attribut_html)non667 5 juin 09:46

              @Volpone
              Mais tout cela fait partie d’un vaste PLAN destiné à rendre les masses incultes pour ne pas réfléchir.
              tout à fait  ! on assiste depuis 70ans (transformation du ministère de l’instruction publique en ministère de l’éducation nationale = ôter les enfants de leur famille pour les formater à l’idéologie ! ) à un sabotage volontaire !
              il n’y a plus à mégoter , il faut être conséquent ,reconnaître que l’on à été cocus et virer ceux qui l’on fait = front ripoublicain 
              concrètement seule solution : voter fn !


            • (6 votes)
              (tf1Groupie|attribut_html)tf1Groupie 5 juin 12:39

              @non667
              Cette théorie de la destruction programmée est d’une bêtise sans nom, retournez à l’école et apprenez à réfléchir


            • (3 votes)
              (non667|attribut_html)non667 5 juin 14:19

              @tf1 groupie
              dites moi ce que vous prenez pour digérer les armes de destruction massives de saddam ?
              ou plutôt quelle vaseline ! smiley smiley smiley smiley


            • (3 votes)
              (tf1Groupie|attribut_html)tf1Groupie 5 juin 15:37

              @non667
              Vous avez oublié de me parler de l’Antéchrist, des Illuminati , de Roswell et des premiers pas sur la Lune, faites un effort bon sang !

              Lachez-vous , trouvez-nous des explications bien fumeuses : au moins pendant ce temps-là on ne s’intéressera pas aux solutions concrètes.


            • (0 vote)
              Henrique DiazHenrique Diaz 7 juin 09:24

              @tf1Groupie Comment expliquez vous que depuis les années 70, comme l’indique l’auteur, on a systématiquement fait ce qu’il fallait pour détruire pierre après pierre l’autorité des enseignants, la culture du dépassement de soi par l’effort, la transmission d’un savoir exigent et rigoureux avec la réforme Haby qui a initié cette voie de la démocratisation de l’enseignement par sa dévalorisation ? Prétendrez vous que l’introduction massive d’enseignements non fondamentaux en primaire, l’encouragement à la multiplication des activités ludiques, la suppression du redoublement etc. n’y sont pour rien dans la baisse de niveau scolaire (orthographe, capacité à suivre un enseignement de plus de 15 mn, sans images dans tous les sens, capacités de raisonnement etc.) ?

              Si vous ne le prétendez pas, pourquoi les partis de gouvernement se sont acharné depuis plus de 40 ans dans cette voie ?

              Enfin, ignoreriez vous l’existence de l’AGCS qui n’a fait que formaliser un mouvement de libéralisation initié à la fin des années 60 ?


            • (0 vote)
              (rotule|attribut_html)rotule 7 juin 09:54

              @Volpone

              Le plan est expliqué sur http://www.oecd.org/fr/dev/1919068.pdf :La Faisabilité politique de l’ajustement par Christian Morrisson.Cela date de 1996 et c’est en application depuis.


            • (8 votes)
              esoteesote 5 juin 09:47

              On pourrait penser que l’échec massif des réformes successives du système éducatif n’est qu’une suite de faux pas malheureux opérés, avec une belle constance, néanmoins, depuis 30 ans,par des gens de bien mais qui n’ont vraiment pas eu de chance,dans leur entreprise. 
              Mais, en lisant votre constat très éclairant , on peut aussi se demander si le but recherché n’est pas, au final, de saboter, tout en s’en défendant vigoureusement, l’ascenseur social, afin de maintenir la masse dans l’ignorance et, donc, la soumission . Afin de conserver son pouvoir exclusif, à la même petite élite.
              Après tout, les esclaves ont ils réellement besoin d’apprendre à penser ?...
              Sans oublier les intérêts économiques énormes que représente le « gâteau » du système éducatif et, sans doute, quantité de lobbies à la manoeuvre, inlassablement, auprès des « bonnes personnes » de l’institution...
              Si l’opinion publique en venait, un jour, à cesser de soutenir « son » éducation nationale et à lui préférer des solutions alternatives privées, la fortune de certains serait, à coup sur, assurée.
              N’est-ce pas, d’ailleurs, ce que sous- entend la formule « libéralisation des services » chère aux européistes de tous poils ?
              Merci pour cet article intéressant et salutaire.


              • (7 votes)
                DwaabalaDwaabala 5 juin 11:20

                Une belle réflexion, dont il faut profiter ; car il n’est pas certain qu’elle soit encore possible quand l’effet des réformes se fera sentir chez les enseignants eux-mêmes.


                • (5 votes)
                  (njama|attribut_html)njama 5 juin 11:50

                  Toutes les réformes successives du système éducatif correspondent il me semble aux mutations économiques du pays dans le contexte de la politique européenne et de la mondialisation :
                  Désindustrialisation rapide sans précédent historiquement par des délocalisations massives >> ce qui entraine des suppressions dans les filières professionnelles et d’apprentissage devenues pour la plupart inutiles (CAP, BP), et remplacement par le « collège unique », dont le très philanthropique « 80 % d’une classe d’âge au baccalauréat » de Jean-Pierre Chevénement en 1985 n’est que le prolongement et une façon de gérer le social en période d’inflation galopante du chômage. Ce qui vérifie l’adage que l’école est a service de la nation !
                  Il suffit de corréler avec l’évolution des chiffres du chômage pour s’en apercevoir (de 1974 à 1980, progression de 3 à 6 %, puis 10.5% pour la France en 1987, et 12.3% en 1996), car que feraient donc ces jeunes sur un marché du travail déjà saturé sinon que venir grossir encore le nombre des chômeurs ? Maintenant le problème est inverse, il y a trop de diplômés d’universités sur le marché de l’emploi ...


                  • (5 votes)
                    (tf1Groupie|attribut_html)tf1Groupie 5 juin 15:41

                    @njama
                    En proportion les individus « sous-qualifiés » sont beaucoup plus représentés à pole emploi que les Bac +X.
                    Ce n’est donc pas la bonne explication.

                    L’Ecole a assez peu de d’impact et même de lien avec le chomâge.

                    Par contre les gens peu éduqués sont beaucoup plus sur-endettés et manipulables.


                  • (6 votes)
                    (tf1Groupie|attribut_html)tf1Groupie 5 juin 12:51

                    Merci de ce retour d’expérience même s’il comporte son lot de subjectivité et de constats qui peuvent être contestables.
                    Je pense que pour parler de l’Ecole il est d’abord utile de croiser les témoignages de ceux qui sont, ou ont été, sur le terrain.

                    Il y a quand même une chose qu’il faut dire :
                    l’Ecole française n’est pas dans un état catastrophique contrairement à ce que certains aiment bien dire.
                    Il y a encore beaucoup d’élèves qui réussissent encore très bien dans cette Ecole, et par ailleurs, si on est honnête, la plupart des autres pays comparables (Allemagne, Angleterre, Etats-Unis, Italie et même Irlande) sont confrontés aux mêmes problèmes que nous et ne font pas beaucoup mieux.

                    Déjà parce que la nouvelle génération d’élèves et la société ont beaucoup évolué.

                    Certes le niveau se dégrade, mais il ne faut pas éxagérer trop non plus.

                    Un élément fondamental est que l’Ecole Française ne se réforme pas depuis des années, pour beaucoup de raisons, politiques d’abord, mais aussi parce que la population française passe son temps à dénigrer toute réforme et parce que la population enseignante est aussi hyper-rigide et hostile à toute tentative d’évolution.

                    Bref aucun changement ne parait possible tant qu’on ne sera pas au pied du mur.
                    Mais c’est assez spécifiquement français, et ça n’a rien à voir avec la Gauche, la Droite ou l’Extrême-Centre.


                    • (4 votes)
                      Olivier PerrietOlivier Perriet 5 juin 13:21

                      @tf1Groupie
                      Moi j’ai bien aimé ce témoignage « de terrain » et surtout la phrase en introduction, je cite :
                      Le processus a commencé avec la Réforme Haby en 1975 (je faisais encore mes études universitaires) et s’est poursuivi sous le prétexte trompeur de la « démocratisation de l’Ecole »

                      En fait l’auteur nous explique qu’il a la nostalgie de l’enseignement « d’avant », mais qu’il n’était pas enseignant « avant » !


                    • (3 votes)
                      (tf1Groupie|attribut_html)tf1Groupie 5 juin 15:34

                      @Olivier Perriet
                      Dire que ne pas être en accord avec la réforme Haby équivaut à déclarer qu’on est pour l’enseignement « d’avant » est carrément excessif !

                      Si vous n’êtes pas d’accord avec la réforme Belkacem c’est que vous êtes pour « l’enseignement d’avant » ??

                      Le collège unique ne fonctionne pas, tout le monde le sait mais idéologiquement on a du mal à le mettre en question.


                    • (3 votes)
                      Olivier PerrietOlivier Perriet 5 juin 15:58

                      Je ne fais que citer l’auteur, qui a selon ses propres termes, « assisté pendant 30 ans » à « la destruction » d’un système qu’il n’avait pas connu en tant qu’enseignant.

                      Je ne parlais pas de ce que je pense (et si vous voulez savoir, je pense effectivement que cette enième réforme, comme l’action de V Peillon, est un désastre).


                    • (7 votes)
                       C BARRATIERC BARRATIER 5 juin 16:24

                      J’ai travaillé à l’école bien avant HABY et je témoigne de la catastrophe que représentait le colège à 3 vitesses avec des élèdits de type1, ou de type 2 ou de type 3, - les pauvres !
                      Je veux témoigner que le rôle des enseignants est primordial. Ceux qui se forment et travaillent en équipe ont des résultats sensationnels et jamais de problème de discipline. Les collégiens, les lycéens ont vite fait de jauger leurs enseignants...don le principal défaut est de surévaluer, et alors qu’ils veulent une autorité indiscutée refusent celle de leur chef d’établissement...alors qu’eux même sont incapables de prendre cette fonction. Ils sont responsables pédagogiques de leur classe, leur pincipal ou proviseur est responsable pédagogique de tout l’établissement et sait très vite à quoi s’en tenir sur le potentiel minable de quelques professeurs. Qui ne représentent pas du tout la majorité.Je veux témoigner du sérieux de la majorité des enseignants qui ne se polsrisent pas sur le programme, mais sur leur travail quotidien, pas à pas...
                      Sarkozy avait supprimé la formation des maîtres. L’auteur dit avoir eu un CAPES qui n’a pas grande valeur pédagogique certes, mais cela ne lui a pas évité l’échec.
                      J’ai bossé avec l’école FREINET, avec les CRAP (qui sont pour la réforme), dont les membres sont des enseignants qui réussissent en groupe tout simplement...
                      Voici une idée de ce qu’on peut réaliser en lycée, et ) tous les niveaux j’en dirais autant, en insistant sur l’efficacité des enseignements techniques et professionnels. Aujourd’hui même les universités s’y mettent.
                      Hello professeur de lettres, combien avez vous écrit de poèmes, d’essais, de romans ? Ceux qui savent le faire le font disait Bernard Schaw. (orthogrphe ?), ceux qui ne savent pas le faire l’eneignent.

                      On peut souvent savoir faire et l’enseigner...

                       

                      Pédagogie et méthodes actives, le lycée de demain ?

                       

                      http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=198


                      Je ne défends pas MEIRIEUX qui n’a lui non plus réussi ni dans l’enseignement privé, ni dans l’ensignement public, ni dans la formation des maîtres...


                      • (1 vote)
                        AlexAlex 5 juin 22:05

                        @C BARRATIER

                        Curieux d’avoir choisi un nom tel que CRAP smiley
                        Heureusement que peu d’enfants connaissent l’argot US !

                      • (0 vote)
                        Jean J. MOUROTJean J. MOUROT 6 juin 15:15

                        @Alex
                        CRAP= Cercles de recherche et d’action pédagogique


                      • (3 votes)
                        AlexAlex 6 juin 20:38

                        @Jean J. MOUROT

                        Merci, j’avais déjà trouvé.
                         
                        Hors sujet : un coup d’œil sur votre fiche montre que vous êtes un utilisateur intensif des ciseaux de la censure. Avec 27 refus de parutions en un mois, vous devez détenir un record ! 

                      • (3 votes)
                        Céline ErtalifCéline Ertalif 5 juin 17:06

                        Je pense que ce témoignage est à la fois sincère et honnête, et qu’il décrit une réalité - vue d’une fenêtre obtuse.

                         
                        L’école actuelle est toujours construite sur le modèle taylorien et fordiste des classes d’âge, avec une vision verticale du pouvoir d’une administration centralisée. Le modèle de production fordiste est totalement dépassé et le modèle keynésien qui a suivi (reposant autant sur la consommation que sur la production) est en train de sombrer.
                         
                        Comme dit Bernard Stiegler, l’emploi nous fait faire autant d’âneries que de choses utiles, et surtout l’emploi n’est pas le travail. Et dans ce bouleversement là, l’école ne peut évidemment qu’en être profondément affectée, directement et indirectement. Peut-être qu’un professeur retraité qui a enseigné les lettres et la philosophie peut s’intéresser à un philosophe contemporain qui compte, c’est une suggestion en passant...
                         
                        On peut regretter un modèle scolaire du passé, ce n’est pas celui-là qui donnera des perspectives de promotion sociale comparable à l’intégration que l’ancienne société de croissance économique ouvrait. Nos enfants devront construire avec intelligence dans une société avec moins d’emplois, moins de gaspillage énergétique, avec des perspectives que nous ne savons même pas décrire. Sauf qu’il faudra moins dépenser, mais penser tout autant, faire attention aux pièges et savoir collaborer contre les Big Brother. Voilà de quoi revisiter nos classiques, Orwell peut rester dedans !
                         
                        Le modèle scolaire est en crise parce que le modèle social est en crise, et non pas l’inverse. La description de la réalité scolaire doit être faite sans pitié, il y a de vrais problèmes mais ils ne sont sûrement pas essentiellement ce qu’en dit ce témoignage. Je suis attristée d’être d’accord avec Gabriel Cohn-Bendit, plus âgé que vous : il faut d’abord sortir les enseignants de leur enclos, remettre les enfants et l’apprentissage dans la société plus globalement.
                         
                        Je suis vraiment désolée d’être sans doute désagréable. J’ai une fille à l’école primaire, pas de télé, pas mal d’internet (mais pas de Facebook), je vois bien que les enseignants ont un savoir-faire mais aussi qu’ils sont prisonniers d’un monde parcellisé absurde où les enfants sont infiniment plus coupés du monde des adultes que ne l’étaient les enfants de la Guerre des boutons d’Yves Robert.

                        • (2 votes)
                          Olivier PerrietOlivier Perriet 5 juin 17:13

                          @Céline Ertalif
                          Vous en voulez trop.
                          Faute d’en avoir trop, on n’a plus rien.
                          Si les politiques ne peuvent pas tout, alors l’école, à plus forte raison, n’a pas à être chargée de résoudre tous les problèmes du monde. à mon avis


                        • (2 votes)
                          (tf1Groupie|attribut_html)tf1Groupie 5 juin 17:56

                          @Céline Ertalif
                          Ce serait quoi une école « en relation avec le monde des adultes » ?

                          Des séances de cours avec une pub toutes les 25 minutes ?

                          Un accès direct à Wikipédia et une imprimante pour faire les exposés ? (ceci dit on en est plus très loin : pendant les contrôles de langue certains élèves sortent leur smartphone pour utiliser Google traduction).

                          Des cours pendant lesquels 25% des élèves se mettent en inactivité pou être en accord avec le taux de chômage ?


                        • (2 votes)
                          Céline ErtalifCéline Ertalif 5 juin 18:07

                          @tf1Groupie  On a du mal à imaginer autre chose et c’est pourtant nécessaire. Vous réécrivez ce que j’ai dit « Ce serait quoi une école « en relation avec le monde des adultes »  ? ».

                           
                          Mon propos est sans prétention. Les enfants de La guerre des boutonssavaient ce que faisaient leurs parents et ils grimpaient sur les tracteurs. Que savent les enfants aujourd’hui ce que font leurs parents derrière les murs de leur entreprise ou de leur administration ?



                        • (1 vote)
                          (tf1Groupie|attribut_html)tf1Groupie 5 juin 20:46

                          @Céline Ertalif
                          Il me semble que l’Ecole a déjà beaucoup évolué depuis le temps où la France était majoritairement agricole ; même vous n’avez pas connu cette école genre Pagnol.
                          Et les enfants d’agriculteur n’étaient pas concernés par le collège.
                          Alors je ne comprends pas le sens de votre comparaison.

                          Après, dire « une autre école est possible » oui, peut-être, mais en attendant d’avoir trouvé, pourquoi jeter ce qui a fait ses preuves pour vous comme pour moi ?

                          Et notamment le respect que l’on montrait envers les adultes, le goût d’apprendre...


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                          Fifi Brind_acierFifi Brind_acier 5 juin 18:59

                          Déconsidérer les enseignants et faire baisser la qualité de l’enseignement, deux moyens pour justifier à terme la privatisation. C’est ce que l’ OCDE expliquait déjà en 1996.

                          Extraits :

                          « On peut réduire les crédits de fonctionnement, mais pas la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement. » 

                          « La formation tout au long de la vie doit être assurée par des prestataires de services.
                          Les enseignants qui subsisteront s’occuperont de la population non rentable ».

                            L’UPR propose de sanctuariser l’école en l’inscrivant dans la Constitution, comme non privatisable.
                            Après la sortie de l’ UE, évidemment. Dans ce bouzin européen, où les piranhas de la finance ne rêvent que de privatiser les biens publics, il n’y a aucun avenir pour l’école publique. 
                              Les privatisation des services publics sont à l’agenda de la Commission européenne.

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                                Daniel54Daniel54 5 juin 23:31

                                Une analyse à laquelle j’adhère totalement . Elle pose exactement le problème : les pédagogistes de la rue de Grenelle. Qu’ils dégagent donc , tous ces bien pensants qui ont perdu le sens de la réalité sur le terrain.


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                                  Boogie_FiveBoogie_Five 6 juin 00:08

                                  Vous avez eu de la chance de connaître une école qui marchait à peu près correctement. Elève du collège des années 90, ça a été une catastrophe, d’autant plus que je ne suis pas allé dans les meilleurs établissements, surtout au collège. 

                                   
                                  Là où j’apporterai un petit bémol, je trouve, comme beaucoup de vos collègues, que vous idéalisez trop l’école méritocratique d’antan. Et cela ne nous aide en rien, parce que toutes les réformes depuis les années 70 n’ont pas fait table rase de ce qui a été fait avant, ces mêmes réformes prolongent certains héritages, et je crois qu’il y a aussi un problème de structure posé par la vieillesse des établissements et des traditions qui y sont liés. C’est peut-être aussi l’école de la IIIème République qui doit être rénové, pas seulement les approches pédagogiques depuis les années 70. La France a énormément changé depuis 1880, ce n’est plus le même territoire ni la même population, tout cela est à prendre en compte. 
                                   

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                                    Jean-François DedieuJean-François Dedieu 6 juin 06:51

                                    Merci l’auteur mais je vous trouve injuste concernant Haby, le seul à avoir baissé l’effectif en collège à 24 à une époque où, avec un nombre d’élèves multiplié pratiquement par 6 depuis la guerre exigeait la construction d’un collège par jour (sous Pompidou) ! 
                                    En 2013, chaque prof du secondaire devrait se retrouver mathématiquement face à 16 élèves, sauf que les classes chargées sont la norme... Où sont donc, que font donc ces trop nombreux pédagos qui devraient avoir des enfants en charge ? Combien sont-ils, 30 %, 40 % ? Quelle mission servent-ils ? Sont-ils détachés auprès de l’administration ? 
                                    Mon cher collègue, pour avoir connu, comme vous sûrement, de Guichard à Chatel, 17 ministres en 40 ans, je me demande si derrière ces 17 marionnettes, ce n’est pas la puissance opaque et nuisible des tireurs de ficelles indéboulonnables (pas d’élections pour les « Hauts » fonctionnaires et subalternes des autres castes !) qui nous a menés dans le mur ! Ceux qui s’enkystent depuis l’avènement de François Ier ont été traités de « sinistres crétins »... Je crains malheureusement qu’il y ait du vrai sous ce constat au vitriol, émanerait-elle de Natacha Polony...  


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        • Mardi, 27,61% des professeurs des collèges publics ont fait grève selon le ministère, et «plus de 50%» selon le Snes-FSU.

           

          VOTRE AVIS - Nos internautes surprennent, et soutiennent les professeurs grévistes. Voici pourquoi.

          Fronde anti-réforme ou anti-gouvernement? Alors que ce mardi, le corps enseignant battait le pavé à Paris et en province, pour dénoncer la réforme du collège, celle-ci était inscrite au Journal officiel ce mercredi. Nos internautes soutiennent massivement les grévistes, mais... pas toujours pour les mêmes raisons.

          Les charges contre la direction prise par Najat Vallaud-Belkacem sont très nombreuses. «Généralement, je suis contre toutes les grèves. Mais là, les manifestants ont parfaitement raison.NVB veut niveler par le bas un enseignement qui ne marche pas si mal. Mais les bases doivent être maîtrisées avant d'entrer au collège», soutient Le Rigolo. Pour Tibalou, «qu'ils fassent grève pour leurs désaccords avec le gouvernement, c'est une bonne chose. Ce n'est pas aux politiques de faire les programmes scolaires! [NDLR: ce dont la ministre s'est défendue, dans une tribune sur le Figaro Vox]» Et Kiolos se contente d'une attaque ciblée: «Tout ce qui peut affaiblir et mettre en péril la ministre est bon à prendre. Je ne suis pas tellement derrière les enseignants, mais il faut savoir se serrer les coudes face au danger et à la menace

          Mais pour beaucoup d'internautes, comme Valérie, prof de lettres dans un établissement de Marseille, la priorité reste malgré tout la protection de l'enseignement: «Pour la première fois en quinze ans je suis en grève, parce que les langues anciennes ne doivent pas mourir, réduites en miettes jetées aux élèves qui méritent mieux. Elles doivent rester un enseignement sérieux, motivé et motivant!» Pour Henri, c'est la suppression des classes européennes qui pose problème: «Elles permettaient aux élèves volontaires et décidés à travailler plus! Cette suppression montre bien la philosophie profonde de cette réforme: plus une tête qui dépasse, tout le monde au ras des pâquerettes.»

          «Les syndicats veulent en rester à un enseignement “Shadok”»

          Td2554 soutient que «l'interdisciplinarité» n'a pas de sens, «alors que les collégiens n'en sont qu'à apprendre le b.a.-ba des différentes disciplines». Plus tempéré, Mich9229 donne un exemple: «Un principal doit organiser une section interdisciplinaire sur le sujet du réchauffement climatique, et son épouse, prof de SVT au même endroit, manque d'heures. À moins qu'il ne soit en instance de divorce avec elle, croyez-vous qu'il ira chercher le prof d'histoire-géo pour assurer ce cours? À méditer!»

          Pour autant, les critiques — plus traditionnelles — des enseignants (et de leurs syndicats) reviennent également dans les commentaires. Ainsi, notre internaute Claude se montre très virulent: «Les syndicats veulent en rester à un enseignement “Shadok”: bourrer les crânes des élèves au lieu de s'adapter aux nouvelles technologies, plus prometteuses pour l'apprentissage des matières. Supprimons leur l'os qu'ils ont dans le nez.» Et J.C. Colette de fustiger: «Les enseignants sont responsables de la débâcle de l'éducation en France, ils devraient se remettre en question et voir où le bât blesse. Quelles que soient les réformes, les ministres qui les font, et leurs partis politiques, ils font grève...»

          Et justement, Misserghin est retraité de l'Éducation nationale: «Je trouve navrant et triste de voir mes jeunes collègues s'acharner contre notre courageuse ministre, qui souhaite rehausser le niveau de tous les enfants, quelle que soit leur origine. Donner à tous un meilleur bagage littéraire via le latin, laisser la possibilité d'apprendre une seconde langue, que les établissements aient plus de liberté dans la gestion de leur capital horaire, ce sont des bonnes choses. Aux camarades du SNES et autres syndicats de gauche, je leur demande de cesser de faire de la politique, et de s'occuper de la pédagogie dans l'intérêt des enfants.»


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        • Réforme du collège : le PS va-t-il perdre les profs? (Olivier Vial, CERU, UNI - 20.05.2015)

          FIGAROVOX/TRIBUNE - Quelques heures après la manifestations des enseignants, le gouvernement a inscrit la réforme du collège au Journal officiel. Olivier Vial rappelle que la classe professorale représente un électorat que le PS ne devrait pas mépriser.


          Olivier Vial est directeur du CERU (Centre d'études et de recherches universitaires) et président de l'UNI.


          Qu'il est loin le temps des promesses électorales, le jour où, fraîchement investi, François Hollande plaçait son quinquennat sous le patronage de Jules Ferry «le bâtisseur de cette grande maison commune, qu'est l'École de la République» rappelant dans son discours ce que nous devons «à l'instruction publique».

          Qu'il est loin le temps des promesses électorales, le jour où, fraîchement investi, François Hollande plaçait son quinquennat sous le patronage de Jules Ferry.

          Trois ans après et au lendemain d'une journée de grève qui a mobilisé près d'un enseignant sur deux dans les collèges publics, les désillusions ont remplacé les espoirs dans les coeurs des professeurs. Quant au «message de confiance» adressé à l'Éducation nationale par le nouveau Président de le République le 15 mai 2012, il est désormais effacé par l'arrogance, la condescendance et le mépris de sa ministre de l'Éducation nationale envers tous ceux qui s'inquiètent des conséquences de ses projets (intellectuels, enseignants, parents d'élèves).

          Arrogance, quand Najat Vallaud-Belkacem et Manuel Valls annoncent, le matin d'une grève nationale, une accélération du calendrier de mise en place de la réforme, déclarant que «le décret allait être publié le plus rapidement possible», allant jusqu'à le signer en catimini quelques heures avant les manifestations.

          Condescendance du ministère, qui en guise de réponse à ceux qui défilent pour le retrait d'une réforme qu'ils jugent intrinsèquement dangereuse, leur propose simplement d'en négocier les modalités et les textes d'application, un peu comme si l'on confiait à celui que l'on conduit à la potence, le seul choix de la taille de la corde qui va le pendre.

          Mépris manifeste enfin, de la ministre qui ne daigne même pas, à l'issue de cette journée de mobilisation nationale, recevoir en personne les représentants des enseignants.

          Mépris manifeste enfin, de la ministre qui ne daigne même pas, à l'issue de cette journée de mobilisation nationale, recevoir en personne les représentants des enseignants.

          Depuis, le ministère s'emploie à coup d'éléments de langage et de chiffrage alambiqué à tout faire pour minimiser l'ampleur de la contestation d'hier. Finalement, rien de plus classique!

          Les experts électoraux du parti socialiste auraient tort, malgré tout, de prendre la situation à la légère. Il doivent se rappeler que les quelques 900 000 électeurs issus de l'Éducation nationale ne sont pas à électorat aussi captifs que cela; il leur est déjà arrivé de se détourner massivement du candidat du parti socialiste à cause de la politique éducative de son gouvernement. «En 2002, les enseignants constituèrent en effet un des pans de l'électorat où la dispersion des voix de gauche fut la plus emblématique et coûta cher à Lionel Jospin» (CEVIPOF, mars 2012). Blessé par le mépris et les propos de Claude Allègre, les enseignants furent nombreux à se détourner du vote PS. Entre les législatives de 1997 et la présidentielle de 2002, le vote des enseignants en faveur du PS a été divisé par deux passant de 46 % à 22 %. Il ne faut pas chercher beaucoup plus loin les quelques 190 000 voix qui ont manqué à Lionel Jospin pour se qualifier au second tour de la présidentielle.

          Le mépris bougonnant de Claude Allègre ou le mépris souriant de Najat Vallaud Belkacem préparent les mêmes déroutes électorales. Si en 2012, François Hollande, au terme d'une campagne extrêmement riche en promesses faites aux enseignants, avait réussi à rassembler le vote de près d'un enseignant sur deux dès le premier tour (46 %), soit un score largement supérieur à celui mesuré auprès de l'ensemble des Français (30 %), cela ne sera sans doute pas aussi facile en 2017.

          Le mépris bougonnant de Claude Allègre ou le mépris souriant de Najat Vallaud Belkacem préparent les mêmes déroutes électorales.

          «Chat échaudé craint l'eau froide». Et les enseignants ont connu leur lots de désillusions! La suppression, dès 2012, des heures supplémentaires défiscalisées a fait plonger le pouvoir d'achat de nombre d'entre eux, de plusieurs centaines d'euros par an. Plus grave! Ils sont nombreux à s'être aperçu que les politiques menées en leur nom par les «experts» et la technostructure du ministère allaient à l'encontre de ce qu'ils attendent sur le terrain. La déconnexion est totale. Ainsi, depuis le début du quinquennat, avec le retour en force des apôtres du «pédagogisme», ils ont vu le ministère se lancer dans des «grands chantiers» totalement déconnectés de la réalité. La grande réforme des rythmes scolaires? 74 % des enseignants estiment, dans une enquête publiée en février 2015, que les nouveaux rythmes scolaires ont eu un effet négatif sur les élèves. Le débat sur la suppression de la notation et du redoublement? De même, ils y sont très largement opposés. 64 % des professeurs estiment (enquête Opinionway 2012) que le redoublement permet à l'élève de rattraper son retard et d'être mieux préparé aux classes supérieures et, même parmi les rangs des adhérents du très «pédagogiste» syndicat UNSA, 61 % de leurs membres se sont prononcés contre la suppression des notes. Mais qui écoute ces enseignants? Certainement pas la technostructure qui a pris depuis longtemps le contrôle du ministère!

          Quant à l'idéologie égalitariste et au refus de toutes formes d'élitisme qui inspirent l'actuelle réforme du collège, il ne font plus florès chez les enseignants. Il suffit pour s'en convaincre de se rappeler avec quelle rapidité et quelle force les enseignants s'étaient mobilisés contre la réforme des classes préparatoires fin 2013, obligeant Vincent Peillon à un rétropédalage complet.

          L'entêtement et l'intransigeance de la ministre, la provocation consistant à publier le décret de la réforme au lendemain d'une mobilisation nationale, le décalage grandissant entre les attentes des enseignants de terrain et l'idéologie qui guide le ministère, constitueront peut-être les derniers clous enfoncés dans le cercueil électoral de la gauche.


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        • Le Monde | 20.05.2015 à 15h41 • Mis à jour le 20.05.2015 à 16h23

          image: http://s2.lemde.fr/image/2015/05/20/534x0/4637058_6_9237_2015-05-20-e028925-5778-151ip7w_9b44bfcd2e4e3177a25c24366f0a07b8.jpg

          ©Vincent Isore/IP3 pour Le Monde ; Paris, France le 19 Mai 2015 - Manifestation d enseignants en greve contre la reforme du college

          Pierre Albertini, professeur de première supérieure (Khâgne) au lycée Condorcet

          Je viens de lire le cri de colère contre la « nostalgie élitiste » de l’historien Antoine Prost. Il ne m’a absolument pas convaincu. Antoine Prost, je pense que vous êtes un très grand savant, un de nos meilleurs historiens, admirablement formé par des institutions scolaires à l’ancienne (les études classiques, la khâgne du Parc, l’École normale supérieure), mais que, dès qu’il s’agit de réforme scolaire, vous vous transformez en idéologue. La véhémence de votre cri me fait penser qu’il y entre du fanatisme, de ce fanatisme à fortes racines catholiques qu’on trouve chez tant de pédagogistes du SGEN. Vous êtes en fait un idéologue de l’enfance et vous excipez très indûment de votre qualité d’historien pour essayer de nous fourguer l’horrible camelote du réformisme.

          Depuis les années 1970, le pédagogisme cher à votre cœur a montré (sous Haby, sous Savary, sous Jospin, sous Allègre, sous Najat Vallaud-Belkacem) ce dont il était capable et le résultat est un désastre à peu près complet. S’il n’y avait pas une religion du pédagogisme, totalement réfractaire à l’expérience et au bilan, l’affaire serait entendue. Au nom de la démocratisation, et en usant sans vergogne d’un pathos sociologique (qui dégoulinait encore avant-hier à propos des mauvais résultats de nos élèves en mathématiques), on a imposé les « sciences de l’éducation » à tous les jeunes professeurs, désintégré l’enseignement primaire, diminué du même coup les compétences linguistiques, grammaticales et arithmétiques de la majorité des collégiens, abaissé les exigences (notamment scientifiques) au lycée - et, pour finir, cassé le thermomètre, en modifiant les épreuves et les modalités d’évaluation du baccalauréat, dont les résultats sont chaque année plus mirifiques, et en demandant, dernière trouvaille, l’abandon des notes chiffrées remplacées par des couleurs.

          Filières sélectives

          Comme il existe toujours des filières sélectives dans l’enseignement supérieur, les familles affolées ont de plus en plus souvent opté, lorsqu’elles en avaient les moyens, pour les lycées de l’entre-soi, l’enseignement privé et les aides parascolaires, ce qui a fait flamber les inégalités sociales. Par chance, des classements internationaux ont fait apparaître l’ampleur de la Bérézina, un peu comme les rares voyageurs franchissant le rideau de fer permettaient aux Soviétiques de s’apercevoir qu’ils ne vivaient pas au paradis. Et maintenant l’un des principaux responsables de l’effondrement vient dénoncer une prétendue nostalgie élitiste et insulter, semaine après semaine, dans un journal qui fut toujours le fer de lance du pédagogisme, les professeurs qui ne pensent pas comme lui.

          Je ne suis pas élitiste. Je crois profondément à la nécessaire démocratisation de l’enseignement. Tous les élèves ont droit au meilleur enseignement possible. Je ne suis pas nostalgique. Je ne crois pas que le latin et le grec soient admirables en tant qu’origine de notre civilisation. Je déteste le roman national et je suis totalement imperméable au discours de Pierre Nora. Je pense que les corpus d’auteurs scolaires doivent être constamment renouvelés. Je me réjouis qu’on enseigne le chinois à des collégiens de plus en plus nombreux et je serais ravi qu’il en allât de même de l’arabe. Il y a bien longtemps que l’évolution politique d’Alain Finkielkraut m’a rendu sévère à son égard. Je pense seulement qu’il n’y a aucune raison de détruire ce qui fonctionne, comme on l’a fait (dans l’enseignement primaire) et comme on s’apprête à le faire (au collège), avec votre bénédiction.

          La rationalité au cœur du système

          Ce qui doit être au cœur de notre système scolaire, ce n’est pas l’enfant, c’est la rationalité. L’enseignement primaire et l’enseignement secondaire refondés doivent nourrir l’intelligence des enfants, pour qu’ils puissent être par la suite des adultes éclairés et responsables, des citoyens, des hommes et des femmes susceptibles de comprendre le monde (y compris le monde techno-scientifique) dans lequel ils seront appelés à vivre. Cette exigence passe par l’enseignement des disciplines constituées, les exercices, l’apprentissage du vocabulaire et des règles, la répétition, le travail solitaire, la lecture individuelle, et même parfois, pourquoi le nier ?, l’ennui.

          Pourquoi refusons-nous la réforme de Mme Vallaud-Belkacem ? Parce que nous trouvons contradictoire l’idée d’égalitarisme et celle d’autonomie accrue des établissements : 20 % du temps scolaire laissé à la discrétion des chefs d’établissement, c’est un premier pas vers de nouvelles inégalités. Parce que nous ne croyons pas aux bénéfices de la pluridisciplnarité telle qu’elle sera bientôt imposée par des réformateurs dont certains détestent la spécialisation disciplinaire des professeurs. La pluridisciplinarité est déjà largement pratiquée mais elle n’a de sens que lorsque chaque discipline est solidement fondée et lorsque le dialogue entre les disciplines est mûrement réfléchi.

          Autrement dit, convoquer un professeur d’histoire et un professeur d’espagnol pour faire écrire à une classe de 4e une lettre en espagnol à des horticulteurs kényans, ce n’est pas un progrès, c’est de la foutaise. Parce que nous pensons que la réforme est (comme bien souvent) un cache-misère et qu’elle va, sous couvert d’égalité, imposer la même pénurie à tout le monde (on le voit bien à propos des classes bilangues et des horaires d’allemand), ce qui renforcera l’enseignement privé (qui, comme toujours, interprétera les textes à sa façon et à son avantage, au nom du « caractère propre » et en vertu des pouvoirs exorbitants de ses chefs d’établissements). Parce que nous pensons aussi que le latin et le grec doivent continuer à être enseignés en tant que langues, la version et le thème donnant des habitudes d’exactitude et la maîtrise de la phrase complexe, si utiles pour penser, que ces langues éclairent le français, font entrer dans la longue durée, montrent aussi que des hommes ont pu être pleinement humains en dehors de tout monothéisme (il est vrai que l’étude du chinois et celle du japonais peuvent avoir les mêmes vertus mais nous avons sous la main plus de professeurs de lettres classiques que de professeurs de langues orientales).

          Parce que nous pensons enfin que d’autres voies sont possibles : une augmentation sensible des heures de français en 6e (la 2e langue en 5e, quand les élèves n’ont aucune maîtrise de la grammaire française, est pure poudre aux yeux), le doublement ou le triplement du salaire des professeurs enseignant dans les établissements les plus déshérités ce qui aurait la vertu de modifier l’image de l’enseignant aux yeux de ses élèves et d’attirer vers la carrière les meilleurs lycéens des classes populaires, que l’actuel système médiatique se contente d’orienter systématiquement vers Sciences Po, école qui contribue bien davantage à nos problèmes qu’à leur solution.

           
           


          En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/05/20/critiquer-najat-vallaud-belkacemau-nom-de-l-egalite_4637059_3232.html#fei7PUMVM8o3F1Kc.99

           

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          zadig Hier

          "Ce qui doit être au cœur de notre système scolaire, ce n’est pas l’enfant, c’est la rationalité." Là est le cœur effrayant de votre discours totalitaire qui rejette dans les ténèbres ce qui ne correspond pas à vos certitudes. Le reste n'est que scories et métaphores usées :"casser le thermomètre", "le rideau de fer", jugements de valeur méprisants qui ne valent pas d'être relevés. Éduquer, au sens étymologique, c'est guider. Douch était doté d'un redoutable esprit rationnel. Czentovic aussi.

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          Malo Hier

          Juste une remarque sur une confusion fréquente mais significative d'une certaine partialité dans les lectures du projet : les 20pcent du volume horaire ne seront pas à la discrétion du chef d'établissement mais de la responsabilité du conseil pédagogique, c'est à dire des profs eux mêmes. Je ne comprends pas cette défiance à l'égard d'un processus qui accroît l'autonomie des acteurs. Mais c'est vrai la liberté pédagogique tant revendiquée devient là collective. C'est sans doute ça qui fâche...

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          AlexM il y a 2 jours

          Merci de cette tribune posée et intéressante, qui aide à démêler les choses sur un sujet difficile. J'apprécie justement votre appel à la rationalité et au discernement, le fait que vous mentionniez un certain abaissement des exigences scientifiques. (nous nous étions croisés à Condorcet en 2008 quand vous nous aviez largement aidés à monter l'exposition X-Résistance, le première dans un lycée. Merci)

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          GUS il y a 6 jours

          On ne saurait mieux dire. Bravo.

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          Marie Paule Hutin il y a 6 jours

          Erreur dans le postulat de départ : ce que l'auteur appelle "pédagogisme" -et le choix du suffixe laisse à réfléchir- n'a jamais vraiment été mis en oeuvre. On s'insurge beaucoup contre des choses qui ne se sont jamais vraiment produites, c'est là une curieuse habitude française. Le poids des habitudes, la force de la résistance au changement ont laissé toutes les tentatives de réforme lettres mortes. Si nous en sommes aujourd'hui à ce constat d'échec insupportable, c'est bien parce que rien n'a

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          NRF il y a 6 jours

          Merci !

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          virginie il y a 1 semaines

          'Parce que nous pensons que la réforme est un cache-misère et qu’elle va, sous couvert d’égalité, imposer la même pénurie à tout le monde' Tant que les élèves seront 30 par classe toute réforme parait bien inutile. ..

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          Roméo il y a 1 semaines

          Tragique et pathétique. On sait poser un robot sur une comète à des millions de km. Mais au bout de quelques milliers d'années, on en est encore à s'écharper pour savoir comment apprendre à lire et à écrire. Problème de caste?

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          F.Guizot il y a 1 semaines

          "La France est le pays de l’OCDE le plus inégalitaire dans le sens où la performance est la plus fortement corrélée avec le niveau socio-économique et culturel des familles." Pour le score moyen en mathématiques, devant nous: Pays bas, Finlande, Canada, Pologne, Belgique, Allemagne, Autriche. Pourtant la France est un des pays qui investit le plus en % de PIB. Source: note d'information de 2013 sur éducation.gouv. Si doute il y a l'ouvrage de Baudelot et Establet "l'élitisme républicain".

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          Yann Amar il y a 6 jours

          F.Guizot : c'est faux, la France ets dan sla moyenne des pays de l'OCDE, les USA sont largement plus "forts" en matière de reproduction sociale, par exemple.

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          F.Guizot il y a 1 semaines

          Les enquêtes PISA, PIRLS sont implacables! Dubet, Van Zanten,Duru Bellat, Bourdieu,Prost, Lelièvre, Terra Nova, FCPE, Delahayes, Obin, Cyrulnik... implacables. Depuis la création du collège unique nombre de dispositifs ont été créés pour recréer les filières sociales en interne. Afin d'éviter de revoir la pédagogie, la domination de l'ordre secondaire du lycée Napoléonien fait pour la seule bourgeoisie. Pourquoi des pays similaires au notre parviennent à faire réussir la masse et les élites?

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          Balthasar Thomass il y a 1 semaines

          Les "pays similaires aux notre" ne réussissent justement pas mieux. Au PISA 2012, l'Allemagne fait un peu mieux que la France, mais les autres pays voisins, Angleterre, Italie, Espagne, sont moins biens classés, et la Norvège, la Suède, les USA, par exemple, encore pires. La France est exactement dans la moyenne de l'OCDE, tous les pays "similaires"' rencontrent des problèmes assez... similaires.

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          nina il y a 6 jours

          Les 8 premières places du classement PISA sont occupées par des pays asiatiques. Je n'ai jamais vu le moindre papier qui informe précisément sur les pédagogies qui sont mises en oeuvre pour assurer de tels résultats. Si quelqu'un sait, ou peut indiquer un lien, merci de le faire.

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          GUS il y a 6 jours

          Pour la seule bourgeoisie ? Mais par pitié qu'on arrête avec ces salades !!! Avez-vous seulement déjà mis les pieds dans un collège public ? Si oui qu'y avez-vous vu dans les classes de latin et d'allemand LV1 ? Un entre-soi de grands bourgeois ??? La réalité que vous ne pouvez supporter c'est qu'il y a, et qu'il y aura toujours, des bons élèves et des moins bons, et que ce sont (ô suprise !) les bons qui inévitablement tirent le meilleur parti du système, quel qu'il soit !!!

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          GUS il y a 6 jours

          Pour la seule bourgeoisie ? Mais par pitié qu'on arrête avec ces salades !!! Avez-vous seulement déjà mis les pieds dans un collège public ? Si oui qu'y avez-vous vu dans les classes de latin et d'allemand LV1 ? Un entre-soi de grands bourgeois ??? La réalité que vous ne pouvez supporter c'est qu'il y a, et qu'il y aura toujours, des bons élèves et des moins bons, et que ce sont (ô suprise !) les bons qui inévitablement tirent le meilleur parti du système, quel qu'il soit !!!

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          Juan Manuel CUESTA il y a 1 semaines

          C'est un réquisitoire implacable et je m'étonne que les "pédagogistes" osent encore l'ouvrir après des lustres d'un bilan désastreux. Et je m'étonne encore plus qu'ils trouvent un écho à gauche. Ces gens, les "pédagogistes", ont une vision teintée de charité chrétienne propre à la CFDT et à son rejeton dans l'Education, le SGEN, une véritable calamité, pour la communauté édicative. Oui, il faut revenir aux fondamentaux en y mettant le paquet, et aussi en revalorisant les salaires des enseignants

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          Malo il y a 6 jours

          Je suis syndiqué au SGEN depuis 30 ans et je n'ai pas le sentiment de faire partie d'un courant de pensée hégémonique dans le monde éducatif, bien au contraire ! Je lis que le "pédagogisme" (?) gangrène l'école depuis la réforme de René Haby. La réalité des idées et des pratiques qui domine dans les établissements me fait plutôt dire que c'est justement la reproduction du petit lycée et la nostalgie des orientations précoces qui empêchent les évolutions et entretiennent ainsi l'échec du collège.

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          F.Guizot il y a 2 semaines

          Ceux qui sont contre "la réforme", contre le collège unique,contre l’hétérogénéité, contre le socle commun, contre l'aide personnalisée,contre l'interdisciplinarité, contre l'allongement de la scolarité obligatoire, contre les remplacements de courte durée. Mais pour une sélection au sortir du CM2, pour l'homogénéité, pour la logique disciplinaire, pour l'apprentissage à 14 ans, pour l'exclusion définitive. Pour l'exclusion de cours, pour les "heures poste". Des arguments (scientifiques)?

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          Yann Amar il y a 6 jours

          M. Guizot, eh bien non. Par contre, les partisans de cette réformes souhaitent un bac sans valeur donné par défaut à la naissance, et une sélection qui s'opérera sur d'autre scritères, extra-scolaires : moyens financiers et entregents des parent. Cette réfoprme colle exactement aux idéologie d'extrême-droite da'vant guerre qui prônait une éducation minimaliste pour les enfants de geux, puisque leur vocation était de travailler aux champs et à l'usine.

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          andreu il y a 2 semaines

          Bien aimé la remarque sur Sciences Po, champion de l'écrémage d'élèves talentueux qui se propose en faux modèle de rénovation de l'enseignement supérieur.

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          christophe chartreux il y a 2 semaines

          Enfin, le latin c'est 20% d'élèves en 5e, 2% en seconde et moins de 1% après le Bac... Il n'y a pas un souci? Ah non c'est vrai... L'entre-soi est la norme que vous défendez avec un aplomb presque surréaliste.

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          furusato mon avenir comme nouille dans le bol du monde homogénéisé il y a 2 semaines

          Absolument ,C Chartreux,heureusement les écrans gagnent et vont produire l'égalité qui compte,celle des télécommandes perfectionnées et des icônes .

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          nina il y a 2 semaines

          Le problème que vous soulevez, Christophe, est la question du bien fondé des filières d'exception. Ca me semble une curieuse démarche qu'au nom de la promotion d'un système éducatif plus démocratique (un objectif avec lequel je suis parfaitement d'accord mais que cette réforme ne garantit absolument pas ), un pays se prive délibérément de la chance d'avoir une élite bien formée, car une élite il y en aura toujours.

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          Stratégie de l'échec il y a 6 jours

          Tout à fait. Il est injuste que les quelques bons élèves qui restent encore malgré tout (mais plus pour longtemps, rassurez vous) dans les établissements publics puissent se retrouver dans de bonnes classes où ils peuvent travailler dans des conditions outrageusement bonnes et même réussir scandaleusement alors que tant d'autres échouent. L'échec n'est pas un problème à condition que personne n'y échappe.

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          christophe chartreux il y a 2 semaines

          "Parce que nous pensons aussi que le latin et le grec doivent continuer à être enseignés en tant que langues, la version et le thème donnant des habitudes d’exactitude et la maîtrise de la phrase complexe, si utiles pour penser" Ah bon? Mais alors: 1- pourquoi l'enseigner seulement en option et donc , de fait, le réserver à quelques-uns? 2- si le latin est utile à la maîtrise du français, pourquoi alors ne pas exiger de le commencer au CP? 3- L'utilité de penser, vous la prônez en option?

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          christophe chartreux il y a 2 semaines

          "convoquer un professeur d’histoire et un professeur d’espagnol pour faire écrire à une classe de 4e une lettre en espagnol à des horticulteurs kényans, ce n’est pas un progrès, c’est de la foutaise" Quel mépris de croire et laisser croire que les EPI pourront se résumer à "ça"! Quel mépris pour les professeurs qui enseignent DÉJÀ sous cette forme. Mais ce monsieur l'ignore. Quant au choix des "horticulteurs kenyans", la pointe de condescendance est intolérable.

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          Kentoc'h Mervel il y a 6 jours

          Les animations périscolaires de la réforme Peilon se résument dans certaines communes à des cparties de bridge dirigées par des retraités bénévoles, seules personnes que la commune a pu recruter. Et ça, c'est du vécu.

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          Pr Tournesol il y a 2 semaines

          Merci pour cette tribune qui élève le débat, loin des diatribes des défenseurs de la réforme. Le mal est profond, depuis longtemps le pédagogisme fait des ravages. Curieusement, les changements de majorité politique n'y changent rien. Dans ce cadre l'autonomie des établissements est un leurre. Ce n'est pas pour rien qu'elle est défendue par les "progressistes" comme par la droite dure. L'élève d'un collège des "quartiers" aura un enseignement "adapté" à l'image que l'on se fait de lui.

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          Kentoc'h Mervel il y a 6 jours

          Ces "progressistes" n'en ont que le nom, la réforme NVB n'aurait pas été désavouée par les idéologues de droite d'avant-guerre : une éducation minimale pour la masse (qu'on nommera aujourd'hui le bac) et des filières d'excellence réservées aux enfants des meilleurs milieux au travers des contournement dé la carte scolaire et des établissements privés. La reproduction sociale, déjà une plaie, définitivement gravée dabns le marbre. Merci le PS !!

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          ouf il y a 2 semaines

          Ouf on ouvre les fenêtres, merci au Monde de rompre la pensée unique du pédagogogisme ambiant !!

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          Louise Martin il y a 2 semaines

          Magnifique tribune. Tuer la rationalité est un choix conscient, on ne veut pas former des gens libres capables d'exercer leur esprit critique, on cherche à les endoctriner et les réduire (au mieux) à l'état de chair à multinationales.

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          liberal il y a 2 semaines

          c'est.normal l'éducation nationale.est un simple sous-traitant en ressource humaine pour le.compte des entreprises, c'est là une vision réaliste, pragmatique et en accord.avec le.principe de réalité, loin des pesanteurs idéologiques

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          Hannibal il y a 2 semaines

          Bravo, M. Albertini. Un peu étonné que vous jugiez utile de vous excuser de penser sur l'enseignement comme M. Finkielkraut : pensez-vous qu'il y ait vraiment un enseignement de gauche ou de droite? Certainement pas. L'apprentissage de l'intelligence n'a pas de connotation politique. Que les politiques s'efforcent de le récupérer est une autre histoire, une triste histoire. Alors b a ba et rien d'autre.

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          Kentoc'h Mervel il y a 2 semaines

          Il y a un enseignement de droite, c'est celui qui cantonn eles enfants de gueux dans un enseignement au rabais, et c'est excatement ce que cette loi prépare. Cette loi n'ets pas "progressiste" elle est en fait une loi de "droite dure" que n'aurait pas renié les iéologues de droite d'avant guerre quand ils considéraient que les enfants de pauvres avaient pour vocation à travailler aux champs ou en usines, comme leurs parents.

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          Hannibal il y a 2 semaines

          KM je constate que la loi qui cantonne etc. comme vous dites est une loi pondue par la gauche. Ça vous défrise, vous la dites donc de droite pour vous consoler? Ça ne change rien au fait. En outre il me semble que le pédagogisme, grande source d'inégalité, est plutôt de gauche, non? C'est dans les écoles privées qu'on donne des notes et des devoirs ...


          En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/05/20/critiquer-najat-vallaud-belkacemau-nom-de-l-egalite_4637059_3232.html#ep8GBoAR2YdoZqPx.99

           

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          etienne il y a 2 semaines

          Accepter l'ennui ? C'est une bêtise , contre-productif , par contre donner le goût de l'effort, son envie ,le plaisir de l'effort , apprivoiser l'enfant à cette rationalité là , voilà UN chemin qui a fait ses preuves , qu'il faut développer encore et encore , donc qui dit pédagogie , dit motivation, créativité , ruse de l'enseignant , passion de l'enseignant , donc former et à la limite licencier celles et ceux qui ne sont pas adaptés à la noble tâche de transmettre les connaissances .

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          nina il y a 2 semaines

          On est passé insidieusement de l"enfant roi" à l'élève roi". Faire croire aux élèves qu'il sera toujours plaisant d'apprendre est pure "foutaise" pour reprendre le mot d'Albertini. Non seulement parce que certaines notions sont arides et que malgré toute sa passion, un prof de physique ou de géographie n'arrivera pas à toujours égayer son cours, mais parce qu'au fil des ans, la part de travail personnel de l'élève se développe. Seul à son bureau, qui n'a pas baillé aux corneilles devant ses liv

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          etienne il y a 2 semaines

          Je compare la situation des élèves de certains quartiers populaires homogènes,issus de l'immigration à mon expérience de la formation d'adultes ouvriers de l'industrie ( au Gabon et en Nouvelle-Calédonie ):il fallait partir d'un niveau très bas de connaissances générales et aller vers un niveau moyen+ (1ère étape ) en électro-mécanique, surmonter cette lacune , motiver et surtout atteindre le résultat nous a fait passer de l'enseignement magistral à 1 formation debout en groupe et expérimentale.

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          nina il y a 2 semaines

          Votre témoignage montre que le problème revient toujours à la même question : comment faire rentrer des élèves multiples dans un collège unique (que je ne remets pas en question). Quel que soit le cas de figure, il y a des sacrifiés. Pour la première fois, le gouvernement choisit clairement de privilégier les "scolairement faibles" ( et non les défavorisés, ce qui est très différent) pour qu'ils se sentent mieux à l'école. Soit. Mais avec quel résultat au final ? et quelles réperc sur l'univ?

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          Yann Amar il y a 2 semaines

          Excellente tribune qui résume tout à fait les errements de cette réforme. L'éducation scolaire, partout dans le monde, a pour but de strucurer le raisonnement, d'enseigner la logique, la précision, la rigueur, le sens de l'effort. Longtemps, le latin a joué ce rôle, puis ce furent les maths. Aujourd'hui, c'est le vide, le néant. Pourquoi pas le chinois en effet, langue difficile pour un occidental, qui imposerait ce travail intellectuel qui fait tant défaut à nos écoliers d'aujourd'hui.

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          nina il y a 2 semaines

          Non, aujourd'hui, ça n'est ni le vide, ni le néant. Il suffit d'ouvrir un livre de français, de maths ou de physique niveau lycée pour s'en convaincre, et je trouve que l'étude des textes littéraires est beaucoup plus technique, rigoureuse, et intéressante qu'à mon époque. Seul le latin me semble avoir vraiment baissé). En revanche, les contenus vont s'appauvrir de façon significative avec cette réforme, ne serait-ce que par effet de la diminution des heures de cours.

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          Yann Amar il y a 2 semaines

          nina : il ne suffit pas d'avoir quelques cours de qualités, mais éparpillés pour structurer une pensée et donner le sens de l'effort intellectuel. Le latin, puis les maths avaient cette vertu d'une forme d'ascèse sur la durée, une construction sur plusieurs années qui obligeait à s'astreindre à cet effort de structuration. Peu importe en fait la latin, malgré la passion qu ej'ai eu à l'étudier, et pourquoi pas le chinois. Mais le zapping actuel n'aide pas à la construction intellectuelle.

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          nina@Yann Amar il y a 2 semaines

          Je ne suis pas enseignante donc je conviens volontiers que mon expérience est limitée à celle de parents d'élèves (du primaire au lycée). Sauf en latin et en allemand (bilangue) où l'apprentissage de la gramm est indigent, les cours sont très bien structurés, explicites et progressifs. Quoi qu'il en soit, la réforme sonne le glas de tout ceci, sans aucun bénéfice en retour pour les décrocheurs, ce qui est mon principal reproche.

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          etienne il y a 2 semaines

          .....et pourquoi pas l'arabe ?


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