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    La ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, lors d'une conférence de presse le 4 mai 2015 à Grenoble
    La ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, lors d'une conférence de presse le 4 mai 2015 à Grenoble (AFP/JEAN-PIERRE CLATOT)

    Les polémiques sur le latin, les classes bilangues ou les programmes d'histoire ont laissé des traces : plus de 6 Français sur 10 (61 %) sont opposés à la réforme du collège qui doit entrer en vigueur à la rentrée 2016, selon un sondage Odoxa* dévoilé vendredi soir sur i>télé.

    Mais ce chiffre masque de profonds clivages politiques.

    La réforme est en effet soutenue par une majorité de sympathisants de gauche (62 % contre 37 %) et massivement rejetée par l'électorat de droite. Elle n'emporte ni l'adhésion des jeunes (les 18-24 ans y sont opposé à 60 %), ni celle des Français les plus défavorisés (67 %) alors qu'il s'agit d'une réforme à visée « égalitaire ».

    Ainsi, malgré les derniers efforts de pédagogie de la ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, 62 % des Français estiment que cette réforme aura pour effet « de niveler vers le bas le niveau global des élèves ».


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  • Une vaste étude effectuée sur 8 000 collégiens de 3e et rendue publique aujourd'hui montre qu'en six ans le niveau des élèves en maths a reculé. Des résultats « préoccupants », selon le ministère.

    Véronique Maribon-Ferret | 17 Mai 2015, 07h17 | MAJ : 17 Mai 2015, 07h19
    Les acquis en mathématiques des collégiens ont été évalués sur un échantillon représentatif d’environ 8 000 élèves de 3e, dans 323 collèges publics et privés sous contrat (illustration). (LP/Aurélie Audureau.)

    Voilà une étude qui vient à point nommé. En 2014, l'évaluation nationale des collégiens par discipline (Cedre*) s'est penchée sur les maths, et les résultats que nous vous dévoilons en exclusivité sont « préoccupants », de l'aveu même de Catherine Moisan, directrice de la Deep (Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance du ministère de l'Education).

    La mauvaise note est sans surprise. Elle confirme celle de l'étude internationale Pisa, réalisée en 2012 dans 65 pays de l'OCDE, qui établissait une baisse des performances des élèves de 15 ans en France, avec des écarts de plus en plus importants entre les meilleurs et les moins bons, et de piètres résultats pour les plus défavorisés. C'est en tout cas un argument supplémentaire pour réformer un collège que Najat Vallaud-Belkacem veut plus égalitaire. La ministre de l'Education, engagée dans la défense de ce projet attaqué de toutes parts, ne manquera pas de se saisir de ces derniers chiffres.

    8 000 collégiens évalués. En mai 2014, le Cedre a évalué les acquis en mathématiques sur un échantillon représentatif d'environ 8 000 élèves de 3e, dans 323 collèges publics et privés sous contrat. Ce type d'exercice est réalisé tous les six ans pour chaque matière, ce qui permet de mesurer l'évolution du niveau des élèves. Ils ont été testés sur leur aptitude à résoudre des problèmes mathématiques, sur leur connaissance des définitions, sur leur aptitude à raisonner. Au menu : de la géométrie, des nombres et des calculs...

    De plus en plus d'élèves faibles. Les performances sont réparties sur 6 échelles de niveau, de ceux qui maîtrisent parfaitement les compétences attendues en fin de 3e, à ceux qui les maîtrisent très peu. En 2014, le score moyen est moins bon qu'en 2008 et cela est principalement dû aux mauvais résultats des deux derniers groupes : le pourcentage d'élèves de très faible ou de faible niveau passe de 15 % à 19,5 %. Un élève sur 5 n'est capable de traiter que des exercices très simples, de niveau de CM 2 ou de début du collège. Les deux groupes de « moyens » restent à peu près identiques, mais celui des bons perd près de 3 points (15,3 % en 2014 contre 18,6 % en 2008). Quand aux super-matheux, pas de problème, le petit groupe reste à peu près stable (9,1 %). « Ce qui baisse vraiment, note Catherine Moisan, c'est la maîtrise technique (les calculs décimaux, le début du calcul littéral...), dont on peut difficilement se passer dans la vie quotidienne. »

    Les filles rattrapent les garçons. En maths, les filles ne sont pas les meilleures, mais dans cette baisse généralisée des performances, elles limitent les dégâts. Les résultats moyens des collégiens chutent de 9 points, ceux des collégiennes de 5 points seulement. Et, si elles sont moins fortes dans les QCM (questionnaires à choix multiples), elles font jeu égal dans les questions ouvertes.

    Les moins bons sont les plus défavorisés. A partir des professions de leurs parents, les élèves peuvent être caractérisés par un indice de position sociale moyen (IPS) et une moyenne a été calculée pour chaque établissement évalué, établissements classés en 4 groupes. Les meilleurs scores des élèves ont été obtenus dans le groupe 4, les collèges où l'indice social est le plus élevé. Et les résultats ont baissé dans les trois derniers groupes par rapport à 2008. « Ce qui montre que l'écart social se creuse, note Catherine Moisan. Le collège sait bien faire réussir les bons élèves et les élèves favorisés. Mais les résultats baissent pour les autres. Notre défi, c'est d'augmenter les compétences de tous les élèves, y compris ceux qui sont les plus éloignés du monde scolaire. »

    * Cycle des évaluations disciplinaires réalisées sur échantillons.


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  • Eléments de réflexion sur les projets de programmes des cycles 2, 3 et 4, en mathématiques

    Version provisoire SMF, 15 mai 2015

    source : http://www.cfem.asso.fr/actualites/SMFversion150515.pdf

    Texte commenté sur http://www.neoprofs.org/t89679-mathematiques-apmep-proposition-de-texte-sur-la-reforme-du-college-et-celui-de-la-smf-en-page-1

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  • Mathématiques : le niveau des collégiens français a reculé

    Le Monde.fr avec AFP | 17.05.2015 à 05h14 • Mis à jour le 17.05.2015 à 11h13

    Le niveau des collégiens en mathématiques a reculé depuis six ans, selon une étude du ministère de l’éducation rendue publique dimanche 17 mai par Le Parisien alors que le projet gouvernemental de réforme du collège est fortement contesté.

    Selon cette étude portant sur un échantillon représentatif de quelque 8 000 collégiens de 3e, inscrits dans 323 collèges publics et privés sous contrat, en 2014, un élève sur cinq n’était capable de traiter que des exercices très simples, de niveau CM2 ou de début du collège. En outre, le pourcentage des élèves de très faible ou de faible niveau passe de 15 % à 19,5 % en six ans.

    Parallèlement, si les deux groupes de niveaux moyens restent à peu près identiques, celui des élèves de 3e de bon niveau en mathématiques perd près de 3 points (15,3 % en 2014, contre 18,6 % en 2008). Le groupe des « supermatheux » reste quant à lui stable, à 9,1 %.

    Des résultats « préoccupants »

    Cette évaluation nationale des collégiens par discipline s’est penchée sur les mathématiques cette année. Ce type d’étude est réalisé tous les six ans pour chaque matière afin de mesurer l’évolution du niveau des élèves. En mathématiques, les collégiens ont été testés sur leur aptitude à résoudre des problèmes de mathématiques, sur leur connaissance des définitions, sur leur capacité à raisonner.

    Selon Catherine Moisan, directrice de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance du ministère de l’éducation, citée par Le Parisien, les résultats en maths sont « préoccupants ». « Ce qui baisse vraiment, note-t-elle, c’est la maîtrise technique (les calculs décimaux, le début du calcul littéral…), dont on peut difficilement se passer dans la vie quotidienne. » « L’écart social se creuse. Le collège sait bien faire réussir les bons élèves et les élèves favorisés », ajoute-t-elle. Mais les résultats baissent pour les autres.

    Ces résultats confirment l’étude internationale PISA réalisée en 2012 dans 65 pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques. Leur publication paraît alors que la réforme du collège portée par la ministre de l’éducation, Najat Vallaud-Belkacem, est très contestée, ses détracteurs dénonçant notamment un nivellement par le bas.


    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/education/article/2015/05/17/mathematiques-le-niveau-des-collegiens-francais-a-recule_4634823_1473685.html


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  • Le grand plan pour le numérique à l'école dévoilé par François Hollande pourrait changer la classe bien plus radicalement que les réformes du collège et des programmes. La preuve en trois révolutions.

     

    source : http://www.lexpress.fr/education/les-trois-revolutions-numeriques-qui-attendent-l-ecole_1679682.html

    Les révolutions silencieuses apportent plus de changements que l'ivresse des grands soirs, si souvent annonciatrice d'âpres gueules de bois matutinales. Promis voilà neuf mois, le grand plan pour le numérique à l'école, finalement dévoilé à la fin de la semaine dernière par François Hollande, pourrait ainsi changer notre système éducatif bien plus radicalement que les très polémiques réformes du collège et des programmes. 

    Une première révolution se jouera dans les classes. N'en déplaise aux locataires de la Rue de Grenelle, une fois franchie la porte de la salle de classe, le véritable décideur politique n'est pas le ministre mais l'enseignant, seul maître à bord de sa pédagogie. En reconnaissant aux professeurs une réelle autonomie d'initiative, la réforme devrait petit à petit instiller cette culture du "bottom up" qui manque tant à un système centralisé et infantilisant, qui étouffe l'esprit d'innovation et désespère nombre de ceux qui s'échinent à trouver les voies les mieux adaptées pour transmettre des connaissances et faire acquérir des compétences à leurs élèves. Trois conditions de réussite: que les cadres (inspecteurs, chefs d'établissement...) apprennent à encourager et à faire confiance; que la formation continue des enseignants soit, comme annoncé, ressuscitée; que l'intendance suive - matériels et logiciels ne peuvent être de moindre qualité que ceux qu'utilisent enseignants et élèves dans la sphère privée, les réseaux doivent fonctionner, la maintenance se doit d'être réactive et attentive... 

    Collaboration et investissement, clés de la réussite

     

    Une deuxième révolution touchera les établissements scolaires. Favoriser la création de fab labs, ouverts en dehors des horaires scolaires, pourrait adresser plusieurs messages puissants aux familles, invitées à fréquenter l'établissement de leur enfant pour y réaliser des projets. Les fab labs, nés aux Etats-Unis, consistent en de vastes ateliers dotés d'équipements en libre accès, notamment d'imprimantes 3D, permettant de travailler la matière (bois, métal, céramique, plastique, etc.); ils reposent sur un fonctionnement collaboratif: en échange de la gratuité de l'accès, chacun apporte sa contribution au travail de la communauté. Faire des établissements scolaires des pôles d'attractivité, dont on ne franchit pas seulement la porte pour se soumettre à l'autorité scolaire, peut, à terme, bouleverser les relations entre école et famille. Parmi les conditions de réussite: ne pas ouvrir de fab labs au rabais, favoriser leur fréquentation par l'ensemble de la collectivité (enseignants, parents, élèves)... 

    Une troisième révolution frappera l'ensemble du système. En créant un fonds d'investissement, afin de produire un effet de levier sur l'investissement privé, l'Etat permettrait à la France de se doter d'une industrie compétitive, capable d'offrir une alternative aux innovations portées par les start-up edtech (technologies de l'éducation) nord-américaines, qui ont levé, l'an dernier, 1 milliard de dollars. Une course mondiale est déjà engagée entre secteur public et acteurs privés, qui rêvent de créer des services éducatifs alternatifs et accessibles, capables de reconfigurer totalement l'économie de l'éducation et de bousculer les monopoles apparemment indéboulonnables - preuve en a déjà été donnée dans de nombreux secteurs, de la grande distribution au voyage, en passant par la musique ou l'hôtellerie. La France possède déjà deux des trois atouts maîtres de cette compétition: d'excellentes écoles d'ingénieurs et une capacité de recherche de niveau mondial ; manque la puissance d'investissement, qui permet d'aider les start-up à passer à plus grande échelle. Condition de réussite: apprendre à compter en milliards et non plus en millions. 

     

    A cette aune, on pourrait déplorer que ce plan, qui comporte bien d'autres annonces, ait été relégué au second plan médiatique. Paradoxalement, c'est peut-être sa meilleure chance d'aboutir. 


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